TotalEnergies a signé un accord historique visant la réalisation d’une centrale de production d’hydrogène vert dans la région de Guelmim-Oued Noun, à Chbika. Ce protocole d’accord, conclu entre TotalEnergies, un fonds d’investissement danois et un groupe spécialisé dans les infrastructures, marque un tournant décisif dans le développement des énergies renouvelables au Maroc, rapportait L’Economiste le 4 novembre.
La future centrale exploitera la technologie de l’électrolyse, alimentée par une capacité énergétique de 1 gigawatt, répartie équitablement entre solaire et éolien. L’objectif : produire 200 000 tonnes d’ammoniac vert par an, destiné au marché européen. Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, souligne que cet accord s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à développer des projets dans des pays aux ressources renouvelables compétitives comme le Maroc, afin de répondre aux besoins énergétiques de l’Europe dans le cadre du Green Deal.
Il s’agit d’un projet inédit à l’échelle mondiale. À titre de comparaison, la plus grande installation d’électrolyse actuelle atteint 20 mégawatts, tandis que le projet Chbika vise 300 mégawatts, avant d’atteindre 1 gigawatt. Situé sur la côte atlantique, le projet impliquera la production d’hydrogène vert à partir de l’électrolyse de l’eau de mer dessalée, soutenu par un réseau d’infrastructures portuaires développé par A.P. Møller Capital.
TotalEnergies H2 (TE H2), une co-entreprise entre TotalEnergies et le groupe EREN, prendra en charge, avec Copenhagen Infrastructure Partners (CIP), le développement des sources d’énergies renouvelables. Ce projet mettra en avant le potentiel du Maroc en tant que leader régional des énergies vertes et contribuera au développement économique des provinces du sud, renforçant ainsi la position du pays sur la scène internationale des énergies propres.
