La plateforme Maa Dialna révèle que les besoins annuels en eau potable des grandes villes marocaines dépassent 1,7 milliard de mètres cubes. Casablanca, principale métropole économique du Royaume, se distingue avec une consommation de plus de 207 millions de mètres cubes par an, suivie de près par Tanger (71,3 millions) et Marrakech (70 millions). Cette forte demande s’inscrit dans un contexte de sécheresse persistante, incitant le ministère de l’Équipement et de l’Eau, soutenu par des directives royales, à accélérer les investissements pour sécuriser l’approvisionnement en eau.
Pour pallier la pression croissante, des projets ambitieux ont vu le jour, tels que la connexion entre les bassins du Sebou et du Bouregreg, garantissant l’approvisionnement du corridor Rabat-Casablanca. À Rabat, les besoins s’élèvent à 45,2 millions de mètres cubes, tandis que Salé, sa voisine, nécessite 42 millions, des besoins couverts par ce même projet.
Marrakech, destination touristique prisée, s’approvisionne principalement via les barrages du Tensift et de l’Oum Er-Rbia. Fès, pour sa part, dépend du barrage Idriss I, renforcé par des forages récents permettant un débit de 2 000 litres par seconde.
Au nord, la région de Tanger-Tétouan puise son eau des barrages du bassin du Loukkos. Tétouan consomme plus de 40 millions de mètres cubes, et Al Hoceima, plus de 4 millions. Agadir, fortement touchée par la sécheresse, a su répondre à sa demande de 50 millions de mètres cubes grâce à une usine de dessalement.
D’autres villes comme Meknès (41 millions de mètres cubes) et Oujda (30 millions) voient leur approvisionnement sécurisé jusqu’en 2030 grâce aux forages dans le barrage Idriss I. El Jadida est quant à elle soutenue par une usine de dessalement à Jorf Lasfar.
Enfin, des villes plus modestes, telles qu’Ouarzazate et El Ayoun, gèrent leurs besoins grâce à des mesures d’urgence et des infrastructures adaptées, comme des barrages et des usines de dessalement, assurant ainsi la continuité de l’approvisionnement malgré la sécheresse.
