Le Maroc franchit une nouvelle étape dans sa stratégie énergétique avec le lancement de sept projets industriels dédiés à l’hydrogène vert, tous implantés dans les régions du Sud. Cette initiative vise à structurer une offre nationale cohérente, reposant sur un cadre intégré alliant foncier, fiscalité, infrastructures et incitations douanières.

Lors d’une intervention à la Chambre des représentants, la ministre de la Transition énergétique, Leïla Benali, a détaillé cette approche «globale et pratique», en conformité avec les orientations royales. Objectif : offrir une visibilité claire aux investisseurs et couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis la production d’énergie jusqu’aux dérivés industriels.

Sur le terrain, près d’un million d’hectares ont été identifiés pour accueillir ces projets, dont 300 000 hectares déjà mobilisés pour la première vague d’investissements. Six groupements industriels, marocains et étrangers, ont été retenus pour piloter ces sept projets dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed-Dahab.

La capacité globale attendue atteint 20 GW d’énergies renouvelables, dont 10 GW d’électrolyse, avec une production estimée à 8 millions de tonnes par an de produits dérivés de l’hydrogène, comme l’ammoniac vert, les carburants de synthèse ou encore l’acier à faible empreinte carbone.

L’un des défis majeurs de cette filière reste la gestion de l’eau. Les installations devraient consommer chaque année 63 millions de mètres cubes d’eau dessalée, une ressource produite localement à partir d’énergies renouvelables. L’enjeu est double : maîtriser les coûts et renforcer l’autonomie hydrique du pays, selon la ministre.

À travers cette feuille de route, le Maroc mise sur l’hydrogène vert pour accélérer sa transition énergétique, réduire sa dépendance aux énergies fossiles et devenir un acteur clé dans la production d’énergie propre à l’échelle régionale.

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