Une étude inédite de l’ADEME révèle que les microplastiques sont présents dans les trois quarts des sols en France. Ces minuscules fragments, mesurant moins de 5 mm, proviennent principalement des décharges, des eaux usées et des matières organiques utilisées comme fertilisants.

Une contamination alarmante

Sur les 33 échantillons de sols analysés dans le cadre de cette étude, 25 présentaient des traces de microplastiques. Les prairies sont les plus touchées, avec 100 % des échantillons contaminés, contre 25 % pour les sols forestiers. Cette contamination, qualifiée de « quasi systématique », illustre une saturation préoccupante de l’environnement par ces particules issues de l’activité humaine.

Impacts encore méconnus

Si l’impact des microplastiques sur la santé humaine reste incertain, leur omniprésence inquiète. Comme l’explique Isabelle Desportes, ingénieure de recherche spécialisée dans les impacts environnementaux des déchets, il est urgent d’approfondir les études pour comprendre les conséquences potentielles sur les écosystèmes et la santé.

Une menace pour la chaîne alimentaire

Ces particules ne se limitent pas aux sols. Selon des données du Parlement européen, des microplastiques ont été détectés dans des aliments courants tels que l’eau du robinet, le miel et la bière. Dans les océans, ils sont massivement intégrés dans la chaîne alimentaire, menaçant la faune marine et, indirectement, les consommateurs humains.

En 2017, les Nations Unies estimaient à 51 trillions le nombre de particules de plastique présentes dans les océans, soit 500 fois plus que le nombre d’étoiles dans la galaxie. Ce chiffre donne une idée de l’ampleur de la crise environnementale liée aux microplastiques.

Une prise de conscience nécessaire

Cette étude de l’ADEME marque une étape importante dans la compréhension de la pollution par les microplastiques. Cependant, elle souligne également l’urgence d’agir pour limiter leur dissémination et prévenir leurs impacts sur les écosystèmes terrestres et marins, ainsi que sur la santé humaine.

Avec science-et-vie.com

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