L’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) a tenu, le jeudi 11 décembre à Rabat, une réunion de la commission technique des aires protégées consacrée à l’examen de l’évolution du dispositif national de conservation. Cette rencontre a réuni des représentants de plusieurs départements ministériels, des institutions partenaires ainsi que des experts, afin d’évaluer l’état d’avancement des travaux relatifs aux parcs nationaux et aux espaces écologiques du Royaume.

Selon l’ANEF, cette réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, auquel le Maroc réaffirme son engagement. À travers cette démarche, le pays vise la protection d’au moins 30 % de ses surfaces terrestres et marines à l’horizon 2030, la restauration des écosystèmes dégradés et l’instauration d’une gouvernance équitable des ressources naturelles.

Le directeur général de l’ANEF, M. Abderrahim Houmy, a rappelé que la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », lancée le 13 février 2020, place la biodiversité au centre de l’action publique. Cette stratégie ambitionne la constitution d’un réseau cohérent et résilient d’aires protégées et de parcs nationaux, tout en soulignant les retombées attendues pour les territoires concernés et les communautés locales.

Les chiffres communiqués témoignent d’une évolution significative du dispositif national. Huit nouvelles aires protégées ont été créées en 2025, faisant passer leur nombre de dix à dix-huit. Leur superficie totale est ainsi passée de 772 000 hectares à 1 278 617 hectares. Parallèlement, le plan directeur des aires protégées a été actualisé, tandis que le réseau des sites d’intérêt biologique et écologique s’est élargi, passant de 154 à 197 sites et couvrant désormais plus de 7,6 millions d’hectares. Cette extension permet une meilleure représentation des milieux sahariens, forestiers, littoraux, steppiques et humides, tout en renforçant la continuité écologique entre les différents espaces.

Plans de gestion et projet de parc national à Dakhla

La commission a également examiné les plans d’aménagement et de gestion de plusieurs parcs nationaux, notamment ceux d’Ifrane, du Toubkal, de Tazekka, de Khénifra, du Haut Atlas oriental et de Talassemtane. Ces documents définissent, pour les dix prochaines années, les orientations en matière de conservation de la biodiversité, de valorisation écotouristique, de prévention des risques et de gestion administrative de ces territoires. Leur élaboration repose, selon l’ANEF, sur une approche participative associant collectivités territoriales, coopératives, associations locales, services déconcentrés et partenaires institutionnels.

Dans ce cadre, l’agence a présenté un projet structurant : la création du parc national de Dakhla–Oued Ed-Dahab. Ce futur espace est destiné à la protection des écosystèmes sahariens et au développement d’un écotourisme maîtrisé, offrant des perspectives durables aux populations locales.

L’ANEF a par ailleurs mis en avant le soutien de plusieurs partenaires, notamment le Fonds pour l’environnement mondial, l’Union européenne, l’Agence française de développement ainsi que divers acteurs bilatéraux et multilatéraux. L’agence souligne que la réussite de ces projets repose sur une mobilisation continue de la communauté scientifique, des partenaires techniques et financiers, ainsi que sur un dialogue permanent avec les territoires concernés.

En conclusion des travaux, l’ANEF a réaffirmé sa détermination à poursuivre la construction d’un réseau national d’aires protégées étendu, représentatif et suffisamment interconnecté pour répondre aux engagements internationaux du Maroc en matière de préservation de la biodiversité.

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