Le Royaume du Maroc a pris part cette semaine à un forum sur la transition verte et les politiques climatiques internationales, organisé dans la capitale suédoise par l’ambassade du Maroc en collaboration avec le groupe de réflexion Mundus International.
L’événement a réuni des diplomates, des experts et des décideurs suédois autour d’un thème central : comment renforcer la coopération internationale face aux défis énergétiques et climatiques.
Représentant le Maroc, l’ambassadeur Karim Medrek a mis en avant les grandes orientations stratégiques du Royaume dans le domaine des énergies renouvelables et du développement durable. Il a rappelé que « sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a fait du développement durable et de la diplomatie climatique un axe structurant de sa politique nationale et extérieure ».
L’ambassadeur a détaillé les principaux instruments de planification adoptés par le Maroc pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone : la Stratégie énergétique nationale à l’horizon 2030, la Feuille de route bas carbone pour 2050, et la Feuille de route nationale pour l’hydrogène vert lancée en 2021.
Ces documents traduisent une ambition claire : porter la part des énergies renouvelables à plus de 80 % du mix électrique à long terme, tout en accélérant la décarbonation de l’industrie et des transports.
« Le Maroc a engagé une transformation profonde de son modèle énergétique, fondée sur la diversification des sources, l’efficacité et l’innovation », a affirmé M. Medrek.
Il a ajouté que la durabilité est désormais intégrée « dans l’ensemble de la chaîne de valeur industrielle », avec pour objectif de créer des écosystèmes à faible émission de carbone, compétitifs et attractifs pour les investisseurs étrangers.
Les discussions à Stockholm ont permis de croiser les approches nationales du Maroc et de la Suède, deux pays qui partagent la conviction que la transition verte doit s’appuyer sur la coopération internationale et la recherche technologique.
Medrek a souligné que pour le Maroc, « la coopération climatique n’est pas seulement un devoir environnemental, mais une opportunité de transformation économique et de partenariat stratégique ».
Du côté suédois, deux experts ont apporté leur éclairage : Magnus Nilsson, consultant et spécialiste des politiques européennes en matière d’énergie et de climat, et Mikael Anzén, ambassadeur suédois pour le commerce durable et l’innovation.
Tous deux ont insisté sur le rôle moteur de l’innovation et de la technologie dans la réussite du modèle suédois, rappelant que le pays a souvent dépassé les objectifs européens grâce à une politique de recherche et de coopération étroite entre les secteurs public et privé.
Les intervenants ont rappelé que le système énergétique suédois repose sur un équilibre entre hydroélectricité, énergie nucléaire et renouvelables, garantissant une quasi-neutralité carbone du pays.
Cette approche, appuyée par la stratégie Team Sweden – qui fédère entreprises, institutions et chercheurs autour d’une diplomatie économique durable – pourrait inspirer de futures coopérations avec le Maroc dans les domaines du transfert de technologies vertes, du stockage d’énergie et de l’efficacité industrielle.
Cette participation intervient quelques jours après la présentation, à Rabat, de la nouvelle Contribution déterminée au niveau national (CDN) pour 2035, dans laquelle le Royaume s’engage à réduire ses émissions de 53 % et à sortir progressivement du charbon d’ici 2040, sous réserve d’un appui international.
Une trajectoire qui témoigne de la volonté du Maroc de conjuguer ambition climatique et développement économique inclusif, dans le prolongement de la Vision royale d’un modèle national résilient et durable.



