Trente-cinq rhinocéros ont été braconnés depuis le début de l’année dans le parc national Kruger, le plus grand d’Afrique du Sud, malgré les interventions comme l’écornage, visant à dissuader les braconniers, a révélé mardi la direction des parcs nationaux sud-africains (SANParks).
«Les syndicats transnationaux ciblant les animaux sont implacables dans leur poursuite de la corne de rhinocéros», a déclaré aux médias Bruce Leslie, responsable forestier régional des opérations spéciales de SANParks, déplorant le grand nombre de rhinocéros tués en moins de deux mois dans le parc Kruger en dépit des efforts déployés par les autorités responsables de la faune.
Il a reconnu que même si d’énormes efforts ont été effectués pour écorner les rhinocéros dans le parc national Kruger et dans la faune sauvage de la province du KwaZulu-Natal, «il est clair que les syndicats du braconnage s’adaptent à la nouvelle situation et semblent être décidés à braconner les rhinocéros, car il existe toujours un marché pour eux».
Le parc national Kruger, qui couvre près de 20 000 km2, est long de 350 km du nord au sud et large de 60 km d’est en ouest. Il a connu l’année dernière une diminution de 37 % des incidents de braconnage, avec 78 rhinocéros tués, selon le ministère des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement.
En Afrique du Sud, le braconnage de rhinocéros et des éléphants constitue un défi majeur pour les autorités. Au total, 499 rhinocéros ont été tués dans tout le pays en 2024 pour leurs cornes.
Le braconnage est alimenté par une demande en provenance d’Asie, où sa corne est utilisée en médecine traditionnelle pour ses supposés effets thérapeutiques.