Le producteur d’énergie renouvelable Qair franchit une étape stratégique au Maroc avec l’obtention des autorisations officielles pour deux projets majeurs dans l’éolien et le solaire, totalisant une capacité de 178 mégawatts. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la loi 13-09, pierre angulaire de l’ouverture du marché marocain à la production privée d’électricité.
Actif dans une quinzaine de pays, le groupe basé à Montpellier intervient au Maroc via sa filiale Qair Maroc, présente depuis plus de dix ans sur le segment de l’autoproduction. Cette fois, l’ambition change d’échelle : il s’agit de répondre aux besoins structurels du tissu industriel.
Le premier projet consistera en un parc éolien dans la région de Tétouan, dont la mise en service est prévue pour 2029 avec une production estimée à 390 GWh par an. Le second, une centrale solaire à Tiznit, sera connectée au réseau national d’ici fin 2027, avec une production annuelle attendue de 115 GWh. Ensemble, les deux infrastructures permettront d’éviter l’émission de plus de 334 000 tonnes de CO₂ chaque année.
Cette avancée s’inscrit dans un contexte réglementaire jugé favorable par les opérateurs privés. Qair salue notamment la mise en place d’un tarif d’accès clair au réseau moyenne tension, qu’elle considère comme un tournant dans la structuration du marché. Pour Wahba Zniber, directrice générale de Qair Maroc, le pays affiche « une vision énergétique cohérente et durable, propice à l’action des producteurs indépendants ».
En parallèle de ses avancées marocaines, le groupe renforce sa présence sur le continent africain. En Tunisie, deux centrales solaires d’une puissance combinée de 298 MW sont en cours de développement, et à Maurice, un projet photovoltaïque de 100 MWc, couplé à un système de stockage de 256 MWh, est sur le point d’être lancé.
Avec Barlamane