Un atelier consacré aux carburants d’aviation durables (SAF – Sustainable Aviation Fuel) s’est ouvert lundi à Salé, à l’initiative du ministère du Transport et de la Logistique en partenariat avec l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).
Ce rendez-vous, qui réunit des experts internationaux, notamment de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), se veut un espace de réflexion stratégique afin d’identifier les opportunités et défis liés au développement des SAF au Maroc. Il s’inscrit dans le cadre du programme ACT-SAF de l’OACI, qui accompagne les pays dans leurs efforts de transition énergétique et de réduction des émissions du secteur aérien.
À l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère du Transport, Zine El Abidine Britel, a souligné que l’aviation civile, bien qu’elle ne représente qu’environ 2 % des émissions mondiales de CO₂, doit contribuer activement aux objectifs climatiques. Il a rappelé l’engagement du Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert et des solutions bas-carbone. Les SAF, a-t-il précisé, figurent parmi les leviers les plus prometteurs, capables de réduire jusqu’à 80 % des émissions de CO₂ par rapport aux carburants fossiles.
De son côté, Gaëtan Ducroux, représentant de l’Union européenne au Maroc, a mis en avant le rôle du programme ACT-SAF dans le renforcement des capacités techniques et l’accès aux financements pour les pays partenaires. Il a rappelé que 14 pays africains, dont le Maroc, bénéficient déjà de ce soutien, qui s’inscrit dans le cadre du Partenariat Vert Maroc-UE, signé en 2022, premier du genre conclu par l’UE avec un pays tiers.
Les discussions de cet atelier de deux jours portent sur plusieurs thématiques : le rôle des SAF dans la décarbonation de l’aviation et l’économie verte, les aspects techniques et réglementaires, ainsi que l’état des lieux et les perspectives de développement de cette filière au Maroc.


