Le Maroc, leader en Afrique et dans le monde arabe en matière de transition énergétique, a obtenu la 8ᵉ place dans l’Indice de performance climatique 2025 (CCPI), dévoilé à l’occasion de la COP29 à Bakou. Bien que le Royaume ambitionne d’atteindre une part de 52 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, des défis importants subsistent.

Performances remarquables, mais des progrès nécessaires

Grâce à des initiatives majeures comme la centrale solaire Noor Midelt, le Maroc a réalisé des avancées significatives dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cependant, malgré un classement supérieur à des pays comme la Norvège (9ᵉ) et l’Allemagne (16ᵉ), le Maroc obtient un score « faible » dans la catégorie de la production d’énergies renouvelables, alors que ses politiques climatiques et sa consommation énergétique affichent des performances « moyennes » et « élevées ».

Moins de dépendance aux fossiles, plus d’investissements verts

La dépendance persistante aux énergies fossiles demeure un frein. En 2023, malgré une baisse de 20,4 % des importations énergétiques par rapport à 2022, la facture énergétique du pays atteignait encore 122 milliards de dirhams. Les experts recommandent de réorienter les subventions actuellement allouées aux combustibles fossiles vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Une telle stratégie pourrait réduire la forte dépendance aux importations énergétiques, qui représentent plus de 90 % de la consommation nationale.

Réduire les coûts et renforcer les institutions

Les coûts élevés des technologies vertes et la dépendance aux financements extérieurs freinent également le développement des énergies renouvelables. Les experts suggèrent d’introduire des mécanismes de tarification du carbone pour intégrer les coûts environnementaux liés aux combustibles fossiles. Par ailleurs, un renforcement des cadres institutionnels et techniques est essentiel pour mettre en œuvre efficacement la politique climatique.

Encourager l’innovation et les incitations locales

L’évolution des cadres réglementaires pourrait décourager les investisseurs, d’où l’importance de créer des incitations pour les entreprises et les particuliers à adopter des solutions énergétiques durables. Enfin, dans un contexte de changements climatiques, des initiatives telles que l’utilisation de systèmes d’irrigation goutte à goutte et des semences durables sont recommandées pour renforcer la résilience de l’agriculture.

Un cap ambitieux pour la souveraineté énergétique

Malgré ces défis, le Maroc poursuit ses efforts pour devenir un acteur majeur des énergies renouvelables, en misant sur des projets stratégiques comme l’hydrogène vert et en visant une souveraineté énergétique durable.

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