Le Projet de loi de finances (PLF) 2025 marque une étape majeure dans la politique énergétique du Maroc, avec une série de mesures visant à encourager l’adoption des énergies renouvelables et à réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Ces ajustements, centrés sur la taxe intérieure de consommation (TIC), s’inscrivent dans une stratégie globale de transition énergétique, rapporte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 4 décembre 2024.
Suppression des exonérations et hausse des taxes
Parmi les principales dispositions du PLF 2025 figure la suppression des exonérations de TIC appliquées aux houilles et au fuel-oil lourd utilisés pour produire de l’électricité. En parallèle, une augmentation progressive des taxes sur certains produits énergétiques est prévue :
- Houilles : de 6,48 à 12,48 DH/100 kg ;
- Fuel-oil lourd : de 18,24 à 24,24 DH/100 kg ;
- Bitumes : de 45 à 51 DH/100 kg ;
- Huiles lubrifiantes : de 228 à 234 DH/100 kg.
Ces hausses de tarifs visent à rendre les énergies fossiles moins compétitives, incitant ainsi les acteurs économiques à se tourner vers des solutions énergétiques plus propres, comme l’éolien, le solaire ou l’hydraulique.
Une fiscalité au service de la durabilité
En augmentant les coûts des combustibles fossiles, le gouvernement cherche à :
- Favoriser les énergies renouvelables : Ces mesures créent un contexte financier incitatif pour accélérer les investissements dans les technologies vertes, tout en réduisant les délais de retour sur investissement pour les solutions renouvelables.
- Renforcer la sécurité énergétique : Diminuer la dépendance du Maroc aux importations de produits pétroliers atténue les vulnérabilités liées aux fluctuations des marchés internationaux.
- Respecter les engagements climatiques : Ces initiatives soutiennent l’objectif national de porter à 52 % la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030.
Un signal fort pour une transition accélérée
Bien que ces mesures puissent entraîner des coûts supplémentaires à court terme pour les entreprises et les ménages, elles envoient un message clair : le Maroc s’engage résolument dans la construction d’un modèle énergétique durable. Les réformes fiscales adoptées dans le PLF 2025 s’inscrivent en cohérence avec la stratégie énergétique nationale et les objectifs climatiques du Royaume, tout en stimulant l’innovation et les investissements dans le secteur des énergies propres.
Avec ce virage fiscal « vert », le Maroc réaffirme sa volonté de conjuguer croissance économique et durabilité environnementale.