Le marché mondial des phosphates destinés à l’alimentation animale devrait dépasser les 3,5 milliards de dollars d’ici 2030, selon le cabinet MarketsandMarkets. Cette croissance soutenue, estimée à 6 % par an, est tirée par l’essor de la consommation mondiale de protéines animales, en particulier dans les filières avicole, bovine et porcine.
Essentiels au métabolisme, à l’immunité et à la solidité osseuse des animaux, les phosphates alimentaires jouent un rôle central dans l’optimisation des performances d’élevage. Leur usage se généralise dans un contexte de pressions accrues sur la production mondiale, entre exigences sanitaires, recherche de rentabilité et transition vers une agriculture plus durable.
Les formes en poudre, notamment à base de phosphate dicalcique (DCP) ou monocalcique (MCP), s’imposent comme un vecteur d’innovation pour une formulation homogène et facilement assimilable par les animaux. Du côté des espèces, le segment porcin reste important malgré un léger repli mondial en 2024, lié à des tensions géopolitiques et sanitaires dans certaines régions.
L’Amérique du Nord domine les dynamiques régionales, grâce à la structuration avancée de ses filières agroalimentaires et à une forte culture d’élevage intensif. Mais la maîtrise environnementale devient un critère central : les industriels cherchent désormais des produits à haute biodisponibilité et issus de chaînes d’approvisionnement durables.
Parmi les leaders du marché, le groupe marocain OCP occupe une place stratégique aux côtés de Mosaic, Nutrien, Yara, et d’autres acteurs majeurs répartis entre l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et le Maghreb. Ces entreprises concentrent l’innovation pour une nutrition animale plus efficiente, traçable et respectueuse de l’environnement.
Avec Barlamane