À la croisée du Maghreb, de l’Atlantique et de l’Europe, le Maroc bâtit un nouveau modèle énergétique fondé sur la complémentarité entre renouvelables, gaz naturel et hydrogène vert. Pour Mitsubishi Heavy Industries (MHI), acteur industriel japonais impliqué dans plusieurs projets marocains, le Royaume réunit les conditions pour devenir une puissance régionale en matière d’énergie propre.
Le complexe solaire Noor-Ouarzazate, emblématique de cette ambition, alimente déjà un million de foyers et illustre la stratégie du pays visant à porter la part des énergies renouvelables à 52 % de sa capacité électrique d’ici 2030. Cette orientation s’accompagne de projets d’interconnexion majeurs, dont le projet Xlinks qui reliera le Maroc au Royaume-Uni sur 4 000 kilomètres.
Mais pour assurer la stabilité du réseau, le Maroc mise aussi sur des centrales thermiques flexibles. L’une d’elles, Al Wahda, sera équipée de turbines à gaz Mitsubishi capables de fonctionner partiellement à l’hydrogène. Elle permettra d’intégrer plus d’énergies intermittentes, tout en préparant le terrain à une production plus verte.
Parallèlement, une stratégie hydrogène ambitieuse se déploie, avec des projets dépassant les 32 milliards de dollars d’investissements prévus. Objectif : exporter de l’ammoniac vert, produire des carburants synthétiques et accompagner la transition industrielle du pays.
Porté par son potentiel solaire exceptionnel et une diplomatie énergétique proactive, le Maroc s’affirme comme un futur hub énergétique euro-méditerranéen.
Avec Barlamane