Le Conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver le Programme d’appui à la gestion des déchets ménagers et assimilés (GDMA) au Maroc, d’un montant de 250 millions de dollars.
Ce programme vise à aider à renforcer les performances financières et environnementales du secteur en soutenant les investissements et les réformes prioritaires, a indiqué l’institution financière internationale dans un communiqué publié mardi à Washington.
Relevant que les villes marocaines abritent plus de 60 % de la population et sont les principaux moteurs de la croissance du pays, la Banque mondiale a souligné que le Nouveau modèle de développement du Royaume met l’accent sur l’amélioration de la qualité de vie et de l’attractivité des zones urbaines.
Dans ce contexte, la gestion des déchets ménagers et assimilés a été l’une des principales priorités du gouvernement, avec des améliorations notables au cours des deux dernières décennies, s’est félicitée la même source, précisant qu’avec le soutien de la Banque mondiale, le programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés (PNDM) “a permis d’améliorer considérablement la propreté des villes, avec notamment un taux de collecte des déchets urbains passant de 40 % en 2008 à 96 % en 2022”.
L’institution de Bretton Woods a rappelé que le Maroc a mis en place en 2023 le Programme national de valorisation des déchets ménagers (PNVDM), qui met l’accent sur des pratiques plus durables sur le plan environnemental, notamment à travers la réduction de l’enfouissement et l’amélioration des niveaux de valorisation des DMA.
Elle a, dans ce sens, précisé que le nouveau Programme soutenu par la BM contribuera directement à la réalisation des objectifs du PNVDM en aidant à améliorer les performances financières et environnementales du secteur tout en renforçant la gouvernance, les politiques et la gestion de ce dernier.
Il contribuera notamment, selon le communiqué, à améliorer la gestion de plusieurs décharges contrôlées et à étendre les efforts de valorisation des déchets, en utilisant des modèles économiques financièrement viables, à fermer et à réhabiliter un certain nombre de décharges abandonnées non contrôlées, à identifier des sources de revenus supplémentaires pour le secteur et à soutenir le suivi et le rapportage des émissions de gaz à effet de serre du secteur, conformément aux engagements du Maroc dans le cadre de l’Accord de Paris.
“Ce nouveau Programme s’inscrit dans la continuité de notre engagement de longue date dans le secteur de la GDMA, et complète les efforts du gouvernement pour améliorer la fourniture de services locaux et la qualité de vie des citoyens tout en soutenant les efforts du Maroc” en matière d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, a déclaré Moustapha Ndiaye, directeur de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, cité dans le communiqué.
Il a également indiqué que “notre cadre de partenariat actuel met l’accent sur la nécessité d’améliorer les services d’infrastructures clés dans les zones urbaines”.
Le nouveau programme est appuyé par l’assistance technique et le financement de la Facilité mondiale pour la réduction des risques de catastrophe (GFDRR) et de la Facilité de conseil public-privé pour les infrastructures (PPIAF), a conclu la même source.