La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a mis en lumière les défis persistants liés à la gestion des déchets plastiques au Maroc, tout en plaidant pour une mobilisation collective et une révision de la législation existante.

Bilan mitigé de la lutte contre les déchets plastiques

Lors d’une séance plénière à la Chambre des représentants, Leïla Benali a salué les progrès réalisés par le Maroc dans les énergies renouvelables, atteignant 40 % de production d’énergie verte en 2024, contre 37 % en 2021. Cependant, le tableau est moins encourageant pour les déchets plastiques.

La loi 77-15, adoptée en 2015 pour interdire les sacs plastiques dans le cadre du programme “Zéro Mika”, a eu un impact limité, ne réduisant leur part dans les déchets ménagers qu’à 12 %. Selon la ministre, cela s’explique par des failles dans l’application de la loi et une augmentation de l’usage des plastiques durant la pandémie de Covid-19.

Engagements internationaux et réformes à venir

Le Maroc est partie prenante des initiatives internationales contre la pollution plastique, notamment la résolution 14/5 des Nations unies. À cet égard, Benali a annoncé une révision de la loi 28-00, prévoyant des mesures pour encourager le tri sélectif, réduire la production de déchets plastiques et renforcer la responsabilité élargie des producteurs.

Un appel à la mobilisation collective

Tout en reconnaissant les insuffisances du programme « Zéro Mika », la ministre a insisté sur la nécessité d’un effort commun pour inverser la tendance. « Le succès de la lutte contre la pollution plastique dépend autant des réformes que de l’engagement citoyen », a-t-elle souligné, appelant à un partenariat renforcé entre les autorités, les producteurs et les citoyens pour relever ce défi environnemental.

Ce discours marque une étape importante dans la réflexion sur une gestion durable des déchets plastiques au Maroc, combinant ajustements législatifs et mobilisation sociale.

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