Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, un corridor énergétique stratégique reliant l’Afrique de l’Ouest à l’Europe, entrera en phase active dès 2025. Après des années de préparations et d’études techniques, les premiers accords de construction seront signés, marquant une étape décisive pour cette initiative ambitieuse qui s’étendra sur 5 600 kilomètres et traversera plusieurs pays africains.
Une infrastructure énergétique majeure
L’idée de ce gazoduc, née en 2016 lors d’une rencontre entre Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari, vise à relier le Nigeria au Maroc en passant par des nations comme le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Mauritanie. Ce corridor transportera jusqu’à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an, devenant ainsi une solution clé pour l’électrification et le développement socio-économique de la région. Il contribuera également à renforcer l’intégration économique africaine et à diversifier les approvisionnements en énergie pour l’Europe via le gazoduc Maghreb-Europe.
Un projet soutenu par des partenaires internationaux
Financé initialement par la Banque islamique de développement et le Fonds de l’OPEP, le projet a attiré de nombreux partenaires, notamment des institutions africaines et internationales. La Nigerian National Petroleum Company (NNPC) a affirmé sa capacité à concrétiser ce projet stratégique, qui bénéficiera à des pays enclavés comme le Niger et le Burkina Faso, tout en favorisant l’accès à l’énergie pour des millions de personnes.
Défis et opportunités
Bien que les perspectives soient prometteuses, des défis subsistent, notamment la coordination entre les différents pays traversés et le financement des infrastructures. Cependant, le Maroc, déjà pionnier dans les énergies renouvelables et aspirant à devenir un leader en hydrogène vert, joue un rôle clé dans cette vision d’intégration africaine.
Le gazoduc Nigeria-Maroc, en reliant les ressources énergétiques abondantes du Nigeria aux besoins énergétiques croissants du Maroc et de l’Europe, illustre une coopération sud-sud exemplaire qui pourrait transformer le paysage énergétique du continent.