À l’occasion de la présentation des résultats 2025 de son Baromètre des flottes et de la mobilité, Arval Maroc a réuni clients, partenaires et médias à Casablanca pour partager les grandes tendances observées dans la gestion de la mobilité en entreprise. Réalisée en partenariat avec Ipsos dans 28 pays, dont le Maroc, l’étude permet de prendre le pouls d’un secteur en transition, entre ouverture à la modernisation et inerties persistantes.

Des gestionnaires marocains confiants dans l’avenir

Malgré les incertitudes économiques mondiales, 91 % des entreprises marocaines interrogées anticipent une stabilité, voire une croissance de leur flotte automobile dans les trois années à venir. Cette dynamique s’explique essentiellement par l’expansion des activités économiques. Autre spécificité marocaine : l’intégration massive de véhicules d’occasion, déjà adoptée par 67 % des répondants.

La LLD avance doucement

La Location Longue Durée (LLD) peine à s’imposer comme mode de financement principal : seules 16 % des entreprises y ont recours prioritairement, bien que 44 % prévoient de l’adopter à court terme. Le potentiel de croissance est réel, mais encore peu exploité.

L’électrification freinée par les infrastructures

54 % des entreprises marocaines envisagent d’intégrer des véhicules électrifiés dans leur flotte, mais dans les faits, le taux de pénétration plafonne à 20 %. Le manque de bornes de recharge est pointé par 62 % des répondants comme principal frein. Malgré cela, 84 % affirment avoir une stratégie de recharge en cours ou déjà opérationnelle.

Connectivité : entre équipement et sous-utilisation

Près d’une entreprise sur deux est désormais équipée de solutions de télématique embarquée. Pourtant, seules 10 % en exploitent réellement les données, signe d’un décalage important entre technologie disponible et usage effectif.

Mobilité interne et transition RSE

Le développement de budgets mobilité, envisagé ou déjà mis en place par 45 % des entreprises, reflète une volonté d’adapter l’offre à de nouveaux besoins, portés par les stratégies RSE (à 39 %) et les avantages fiscaux associés (à 35 %).

Décarbonation : des intentions encore timides

Seules 11 % des entreprises ont formalisé des objectifs de décarbonation, tandis que 27 % sont en phase de réflexion. Les freins majeurs identifiés sont liés au coût total de possession (TCO), à l’évolution des politiques publiques, et à l’électrification.

Vers une mobilité d’entreprise plus intelligente

En somme, le baromètre 2025 d’Arval révèle une posture équilibrée des entreprises marocaines : elles abordent la mobilité avec prudence mais lucidité, conscientes de la nécessité de transformation, sans nier les défis concrets. Entre modernisation des flottes, montée en puissance de la LLD, efforts de décarbonation et exploration des outils numériques, la transition est enclenchée – reste à lui donner l’ampleur nécessaire.

Ajouter un commentaire

Exit mobile version
×