L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) bénéficiera de deux prêts approuvés par la Banque européenne d’investissement (BEI), pour un total de 240 millions d’euros. Cette enveloppe vise à soutenir deux chantiers majeurs : la modernisation du réseau électrique national et le renforcement des capacités de production d’eau potable.

Dans le détail, un financement de 170 millions d’euros est destiné à cofinancer un programme global de 355 millions d’euros. Il porte sur la construction et la mise à niveau de lignes haute tension et de postes électriques sur l’ensemble du territoire. Objectif : réduire les pertes techniques, renforcer la fiabilité du réseau et accompagner l’intégration croissante des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays.

En parallèle, un second prêt de 70 millions d’euros sera consacré à améliorer les performances des infrastructures hydrauliques. L’initiative permettra d’optimiser l’efficacité des installations de production d’eau potable tout en intégrant des solutions numériques pour piloter les opérations. Elle vise également à renforcer l’offre en milieu rural et à garantir une meilleure qualité de l’eau distribuée, tout en réduisant les consommations énergétiques.

Ces financements sont soutenus par le Fonds européen pour le développement durable Plus (EFSD+), un outil stratégique de l’Union européenne pour encourager les investissements verts dans les pays partenaires. À travers la BEI, le fonds vise à mobiliser des capitaux pour des projets structurants dans les domaines de l’énergie et de l’eau.

L’appui européen intervient dans un contexte où l’ONEE accélère la mise en œuvre de son plan d’investissement 2025-2030. Ce plan prévoit plus de 177 milliards de dirhams pour l’électricité et 43 milliards pour l’eau potable. Pour l’énergie, l’ambition est claire : atteindre 56 % de capacité installée en énergies renouvelables d’ici fin 2027, via le développement de solutions de stockage, de flexibilité et d’un réseau de transport adapté.

Côté hydraulique, la priorité est donnée à la sécurisation de l’approvisionnement, au renforcement des capacités de dessalement et à l’extension des réseaux, notamment en zone rurale. D’ici 2030, 63 % des besoins en eau potable devront être couverts par l’eau dessalée, marquant un tournant dans la politique de gestion des ressources hydriques du pays.

Avec Le Matin

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