Le Maroc s’engage résolument dans la transition vers une économie circulaire, faisant des défis environnementaux des opportunités économiques et sociales. La Coalition pour la Valorisation des Déchets (COVAD) a récemment rassemblé des acteurs institutionnels lors d’une conférence dédiée à cet objectif ambitieux.

Un cadre stratégique renforcé

Dans le contexte de la Coupe du Monde 2030, coorganisée avec le Portugal et l’Espagne, le Maroc voit une occasion unique de démontrer son engagement envers une gestion durable des déchets. Parmi les initiatives prévues, on note l’interdiction des plastiques à usage unique, des stratégies d’approvisionnement responsables et la mise en œuvre de plans adaptés pour les villes hôtes.

La conférence plénière du 10 novembre 2024, organisée par la COVAD, a permis à plus de 100 participants d’échanger sur des solutions concrètes pour une transition réussie. À travers des panels enrichissants, les recommandations ont convergé vers l’accélération de la décarbonation et le renforcement de la souveraineté industrielle.

Un potentiel industriel sous-exploité

Selon Mounir El Bari, président de la COVAD, la valorisation des déchets industriels représente une réponse stratégique face aux défis de dépendance aux importations. « Le Maroc génère 26 millions de tonnes de déchets par an, dont près de 8 millions industriels. En les valorisant, nous pourrions réduire notre dépendance aux matières premières étrangères tout en contribuant à une économie bas carbone. » Il cite notamment le potentiel du recyclage de caoutchouc usagé, actuellement sous-exploité, pour remplacer les importations coûteuses.

Des objectifs ambitieux pour 2030

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique, a quant à elle mis en lumière l’urgence d’une transformation globale, affirmant que « le modèle linéaire actuel n’est plus tenable. » Elle appelle à des mesures législatives renforcées et à une implication citoyenne accrue.

Vers une économie circulaire inclusive

La COVAD insiste également sur la nécessité d’intégrer le secteur informel, notamment les chiffonniers, dans l’écosystème de valorisation des déchets. Des initiatives telles que la création de coopératives et de petites entreprises sont envisagées pour structurer cette activité essentielle.

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