Le Maroc a réaffirmé, lundi lors de la COP30 à Belém, son engagement dans la dynamique internationale en faveur d’une gouvernance océanique durable, solidaire et ambitieuse, conformément à la vision portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Intervenant lors d’un side event placé sous le thème « De Nice à Belém – De Belém à New York : en route vers la COP1 Océan », organisé au Pavillon France, Bouzekri Razi, directeur du Climat et de la Diversité biologique au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a rappelé l’engagement du Royaume, fort de ses 3.500 kilomètres de côtes et de son leadership environnemental reconnu, en faveur d’une Afrique qui assume pleinement son destin maritime et contribue activement à la préservation de l’océan, patrimoine commun de l’humanité.
A l’heure où la communauté internationale se prépare pour la COP1 Océan, a-t-il souligné, la protection du milieu marin doit capitaliser sur les avancées réalisées, tout en s’appuyant sur une scientificité renforcée, notamment pour l’exploration et la compréhension des fonds océaniques.
M. Razi a également rappelé que cette rencontre s’inscrit dans la continuité du Sommet « L’Afrique pour l’Océan », tenu à Nice, où SAR la Princesse Lalla Hasnaa avait donné lecture d’un Message de SM le Roi Mohammed VI, empreint de vision, de lucidité et d’espérance pour l’avenir maritime du continent africain.
Dans ce message, a-t-il rappelé, le Souverain souligne que l’océan n’est pas seulement un patrimoine écologique à préserver, mais aussi un levier stratégique de souveraineté alimentaire, de résilience climatique, de sécurité énergétique et de cohésion territoriale. SM le Roi y appelle à une véritable « révolution bleue », fondée sur la croissance bleue, la coopération Sud-Sud et les synergies atlantiques.
Cette Vision Royale, a ajouté M. Razi, converge pleinement avec la feuille de route « De Nice à Belém », signée en novembre 2024 par les Chefs d’État de la France et du Brésil, qui fixe le cap de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3) vers la COP1 Océan.
Selon lui, ce cadre définit les priorités de l’UNOC3, à laquelle le Maroc a pris part en tant qu’acteur engagé, responsable et porteur d’une vision ambitieuse pour la protection du milieu marin et le développement durable de l’économie bleue.
Le Royaume, a rappelé M. Razi, œuvre pour une économie bleue durable, en cohérence avec l’Agenda 2030, l’ODD14 et la Vision Royale, et ce, à travers une convergence forte entre économie bleue et économie verte, deux piliers complémentaires d’un modèle de développement résilient.
Dans ce cadre, il a mis en avant l’initiative de la Ceinture Bleue, qui constitue aujourd’hui un cadre d’action structurant fondé sur l’efficacité des ressources, la lutte contre la pollution, l’économie circulaire, la résilience climatique et la réduction des inégalités territoriales.
Sur le plan juridique et institutionnel, il a évoqué la mise en place d’un cadre robuste pour la gestion intégrée des zones côtières, comprenant la loi 81-12 relative au littoral, le Plan National du Littoral (PNL) adopté en 2022 et les Schémas Régionaux du Littoral.
Sur le plan opérationnel, il a souligné le déploiement de projets structurants appuyés par le Fonds pour l’environnement mondial, la Banque mondiale et plusieurs coopérations bilatérales, ainsi que la Stratégie « Littoral Sans Plastique », visant à réduire les pollutions à la source et à encourager la transition vers l’économie circulaire.
Il a également rappelé que l’engagement du Maroc pour les océans est indissociable de sa vision d’une transition énergétique juste. À ce titre, l’un des projets structurants pilotés sous l’impulsion Royale est le Gazoduc Africain Atlantique, destiné à sécuriser l’accès à une énergie propre et fiable, soutenir la transition énergétique de plusieurs pays africains, renforcer l’intégration régionale et réduire les émissions grâce à l’usage d’un combustible de transition plus propre.
Ce projet d’envergure, a-t-il expliqué, jouera un rôle déterminant dans le renforcement de l’accès à l’énergie en Afrique de l’Ouest, tout en soutenant une industrialisation à faible impact environnemental et en créant des opportunités d’emploi. Il contribuera également à la sécurité énergétique de l’Europe via l’exportation de gaz naturel.
Inscrit dans une vision de durabilité et de solidarité régionale, a-t-il conclu, ce projet illustre la cohérence entre les engagements du Maroc en faveur des océans, la transition énergétique et la coopération Sud-Sud, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI.
MAP


