Rabat a abrité la signature d’un partenariat inédit entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azeddine El Midaoui.
L’accord prévoit le financement de 50 bourses doctorales dans les domaines de la transition énergétique, des énergies renouvelables et du développement durable.
L’objectif : renforcer la recherche appliquée et former les profils scientifiques capables d’accompagner le Maroc dans sa mutation énergétique.
Ce programme, déployé de 2026 à 2028, mobilisera 63 millions de dirhams (environ 6,1 millions de dollars) financés par le ministère de la Transition énergétique. Sa mise en œuvre et le suivi des bénéficiaires seront assurés par le Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST).
« C’est un investissement dans l’avenir du Maroc et sa jeunesse », a déclaré Leila Benali, soulignant que cette initiative marque « une étape déterminante pour bâtir les compétences qui concevront et piloteront la transition énergétique du pays ».
Selon la ministre, le programme s’inscrit dans la Stratégie nationale de développement durable à l’horizon 2035, et traduit la volonté du gouvernement d’ancrer la durabilité au cœur des politiques scientifiques et technologiques.
Benali a insisté sur la nécessité de renforcer la recherche nationale sur les énergies renouvelables, l’hydrogène vert, la résilience climatique et l’économie circulaire, autant de secteurs appelés à structurer la compétitivité du Maroc à long terme.
Pour Azeddine El Midaoui, ce partenariat illustre la convergence entre politique énergétique et innovation scientifique :
« La jeunesse constitue l’épine dorsale et l’un des leviers stratégiques pour accompagner les transformations technologiques et scientifiques du Maroc », a-t-il affirmé.
Le ministre a souligné que ces doctorants auront un rôle décisif dans la réussite des grands projets nationaux, qu’il s’agisse de l’autonomie technologique, de la transition numérique ou de la durabilité environnementale.
Le dispositif entend créer un écosystème de recherche intégré, reliant laboratoires universitaires, institutions publiques et acteurs industriels. En incitant les jeunes chercheurs à développer des solutions concrètes aux défis énergétiques, le programme vise à rapprocher la recherche fondamentale de l’innovation appliquée.
Ce programme doctoral vient consolider la vision du Maroc de bâtir une économie fondée sur la connaissance, où la recherche devient un pilier de la souveraineté énergétique et technologique.
Le pays, déjà pionnier dans les énergies renouvelables — avec plus de 40 % de son mix électrique issu de sources propres en 2025 —, entend désormais investir dans les compétences humaines pour garantir la pérennité de cette transition.


