Depuis le 20 juin 2025, les smartphones et tablettes commercialisés dans les pays membres de l’Union européenne doivent désormais afficher une étiquette énergie. Ce nouveau marquage, semblable à celui qui existe déjà pour les appareils électroménagers, vise à guider les consommateurs vers des achats plus durables, en mettant en avant la performance énergétique, la robustesse, la réparabilité et la résistance des appareils.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre du Pacte vert européen et de la stratégie de transition écologique de l’UE. L’étiquette se présente sous la forme d’un code couleur allant de A (meilleure performance) à G (moindre performance), accompagné d’informations pratiques : autonomie de la batterie, résistance aux chocs, durée de vie estimée, facilité de réparation, étanchéité à l’eau et à la poussière. L’objectif affiché est double : prolonger la durée de vie des appareils électroniques et réduire l’empreinte environnementale liée à leur fabrication et leur mise au rebut.

Ce système d’étiquetage harmonisé à l’échelle européenne remplace les initiatives nationales, comme l’indice de réparabilité en France, jusqu’ici réservé à quelques types de produits. Il ambitionne de générer, d’ici 2030, 20 milliards d’euros d’économies pour les ménages européens et 2 térawattheures d’électricité économisés, soit l’équivalent de la consommation d’un million de foyers français.

Néanmoins, certaines associations comme Halte à l’obsolescence programmée déplorent que le coût des réparations ne soit pas inclus dans les critères d’évaluation. D’autres critiques portent sur la complexité de lecture de l’étiquette ou encore sur la place trop importante accordée à la consommation énergétique, alors que la fabrication d’un smartphone concentre la majeure partie de son impact écologique, en raison de l’extraction de métaux rares comme le lithium ou le palladium.

Malgré ces limites, cette mesure marque une avancée importante vers une consommation plus responsable, à un moment où le marché des smartphones neufs ralentit nettement : en 2024, 13 millions d’appareils ont été vendus en France, contre 20 millions dix ans plus tôt. Le nouveau système pourrait ainsi inciter davantage de consommateurs à privilégier la réparabilité, la longévité et la sobriété dans leurs choix d’achats numériques.

Ajouter un commentaire

Exit mobile version
×