Ne dites plus « litres aux cent » mais « kilowattheures aux cent ». La consommation d’une voiture électrique se mesure en effet avec cette unité. Comme dans un véhicule thermique, elle varie en fonction du véhicule et le type de trajet effectué. Automobile-Propre vous explique comment la faire baisser pour économiser au mieux l’énergie.

Le catalogue des véhicules électriques disponibles sur le marché s’étoffe d’année en année. De la micro-voiture au gros SUV, il y en a désormais pour tous les goûts. Mais de la petite Renault Twizy au volumineux Audi Q8 e-tron, les statistiques de consommation diffèrent fortement. Moins de 10 kWh/100 km pour la voiturette de 470 kg et plus de 20 kWh/100 km pour le mastodonte de 2,5 tonnes.

Comme vous venez de le lire, le « kilowatt-heure » (abrégé kWh) permet de mesurer une quantité d’électricité. L’unité est aussi utilisée pour représenter la capacité de stockage des batteries. Ainsi, l’appellation « kWh/100 km » établit la quantité d’énergie moyenne consommée par une voiture électrique pour rouler sur 100 kilomètres.

Avec cette valeur, il est facile de savoir si un véhicule est plus ou moins énergivore et de se faire une idée de son autonomie. Par exemple, une voiture équipée d’une batterie de 50 kWh affichant une consommation moyenne de 15 kWh/100 km est capable de rouler environ 330 kilomètres sur un plein.

Il est important de connaître la consommation d’une voiture électrique avant de l’acheter. Elle aura un impact sur votre autonomie et surtout sur votre facture d’électricité. Si vous roulez 12.000 km chaque année en Peugeot e-208 et sur la base d’une recharge de voiture électrique à domicile facturée 0,20 € par kWh, il vous en coûtera par exemple environ 360 € d’électricité contre environ 528 € en Jaguar I-Pace, plus énergivore avec une consommation moyenne de 22 kWh/100 km.

Quels facteurs impactent la consommation d’une voiture électrique ?

Le poids du véhicule

La masse, logiquement, est le premier ennemi de la sobriété énergétique. La critique est d’ailleurs intense pour les gros SUV électriques en vogue. Ils embarquent d’énormes batteries mais sont si lourds qu’ils ne parviennent pas à afficher des autonomies records. Si vous cherchez à économiser l’énergie pour des raisons environnementales comme financières, évitez donc les voitures électriques de plus de 2 tonnes.

Le design

C’est l’autre aspect très important dans la consommation d’une voiture électrique. Plus la forme sera aérodynamique, plus la consommation du véhicule sera maitrisée. Leur capacité à fendre l’air est déterminé par le « coefficient de pénétration dans l’air » souvent abrégé « Cx ». Plus le chiffre est bas, moins la voiture oppose de résistance à l’air.

Cela se voit avec des modèles d’une même marque qui ont la même base mais des formes différentes. Exemple chez Hyundai : l’Ioniq 5 229 ch batterie 77 kWh et des jantes de 20 pouces a une conso mixte de 18,0 kWh/100 km. L’Ioniq 6 avec le même ensemble technique et aussi en 20 pouces annonce 16,0 kWh/100 km.

Outre la forme générale, les éléments esthétiques sont importants. Pour faire simple, plus la forme de la carrosserie est lisse, mieux c’est. C’est pourquoi les voitures électriques ont de plus en plus des poignées rétractables ou des prises d’air avec des volets mobiles.

Ses jantes

Dans le look, c’est un élément très important. Les grandes jantes pénalisent la consommation d’un véhicule. Ainsi, avec l’Ioniq 6 229 ch, la consommation avec des jantes de 18 pouces est de 14,3 kWh/100 km. Les 20 pouces sont à 16 kWh/100 km ! Les constructeurs soignent d’ailleurs le design des jantes pour que celles-ci résistent moins à l’air.

Son moteur

Alors ce n’est pas vraiment la puissance qui compte. Bien sûr, plus le modèle est musclé, plus la consommation électrique peut être élevée, mais pas dans des proportions semblables à la puissance d’un moteur thermique. Ici, on va souligner le travail de certaines marques qui arrivent à concocter des moteurs électriques moins gourmands. Parmi eux, Tesla et Hyundai avec les Model 3 et Kona.

Ces véhicules disposent de groupes motopropulseurs reconnus parmi les plus efficaces, sans compromis sur leurs performances. Des engins économes grâce à un travail de recherche et développement plus poussé en amont lors de la conception du véhicule. Ainsi la berline américaine revendique une consommation moyenne d’environ 16 kWh/100 km malgré son poids et 14,9 kWh/100 km en cycle mixte WLTP pour le SUV coréen.

Votre style de conduite

Là aussi, on va retrouver une caractéristique semblable à la voiture thermique. Plus vous serez maître dans l’éco-conduite, plus la consommation sera basse. On en reparle dans la deuxième partie de ce dossier.

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