À l’occasion d’une réunion internationale organisée à Agadir du 16 au 18 juin, le Maroc et l’Arabie saoudite ont franchi un pas décisif en faveur de la durabilité environnementale. Les deux pays ont signé un protocole d’accord entre l’Agence nationale des eaux et forêts du Maroc et le Centre national saoudien pour le développement du couvert végétal et la lutte contre la désertification, affirmant leur volonté de mutualiser efforts et expertises dans la gestion durable des ressources naturelles.

Cette entente s’inscrit dans le cadre des préparatifs à la 21e session du Forum des Nations Unies sur les forêts, prévue en 2026, et reflète un alignement clair des engagements environnementaux des deux pays sur les standards internationaux.

Un axe de coopération multisectorielle et technologique

Le protocole prévoit un partenariat technique et scientifique approfondi, axé sur plusieurs volets prioritaires : élaboration de cadres stratégiques pour une gestion durable des forêts, restauration des écosystèmes dégradés, modernisation des techniques de reboisement, et intégration des technologies innovantes pour la surveillance et la gestion forestière. Le tout en lien direct avec les efforts de lutte contre l’avancée du désert et de préservation de la biodiversité.

Il est également prévu de renforcer la recherche appliquée, d’encourager les échanges d’expertises, et de faciliter la coopération dans la formation des acteurs locaux.

Alignement stratégique et vision commune

Les fondements de cette coopération reposent sur une convergence des visions portées par le Maroc à travers sa Stratégie forestière 2020-2030, et par l’Arabie saoudite avec son initiative « Saudi Green ». Ces stratégies s’accordent sur des objectifs communs : intensifier les campagnes de reboisement, impliquer les communautés locales via une gouvernance participative, et tirer parti des technologies pour une gestion durable et intelligente des ressources naturelles.

Vers un modèle régional de coopération environnementale

Cette entente ne se limite pas à une démarche bilatérale : elle s’inscrit dans une perspective plus large de coopération régionale via l’Initiative Moyen-Orient Vert, lancée par Riyad en 2021. L’objectif est de fédérer les efforts des pays de la région autour de la lutte contre la dégradation des terres, la sauvegarde des écosystèmes et le développement durable.

En scellant ce partenariat, Rabat et Riyad montrent la voie d’une coopération Sud-Sud exemplaire, à fort impact écologique, social et économique, qui fait de la résilience environnementale un levier de développement partagé.

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