Acheter en ligne, simple et rapide, est devenu une habitude quotidienne. Pourtant, derrière cette facilité se cache un impact écologique considérable. Le transport et l’emballage des colis pèsent lourd sur la planète, comme l’explique le journaliste Simon Ricottier.
En seulement deux décennies, le volume des colis livrés en France a presque triplé, passant de 600 millions à 1,7 milliard par an. Cette explosion est portée par la montée fulgurante du commerce en ligne, accessible à toute heure, permettant de commander tout et n’importe quoi, des vêtements aux appareils électroniques, avec une livraison souvent sous une semaine.
Le phénomène est renforcé par la baisse des prix sur certaines plateformes, notamment asiatiques comme SheIn ou Temu. Ces acteurs, qui ne représentaient que 5% des colis gérés par La Poste en 2020, en assurent désormais 22%.
Ce boom a un coût environnemental important. Le transport des colis, qu’il se fasse par avion, bateau ou camion, est responsable d’émissions massives de CO2. En France, la livraison génère chaque année plus de 2 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent des émissions annuelles de toute la population de la ville de Rennes.
Par ailleurs, le gaspillage lié aux emballages est considérable. En moyenne, un colis est constitué à 80% de carton et 20% de plastique, avec souvent la moitié du volume occupée par du vide. Ces emballages, utilisés une seule fois, sont généralement jetés au bout de trois jours.
Face à ces constats, la question se pose : comment concilier notre appétit pour la consommation en ligne avec la nécessité urgente de réduire notre empreinte écologique ?
Avec franceinfo.fr