Le projet de liaison électrique sous-marine entre le Maroc et la France, visant à relier Nador à Fos-sur-Mer, est estimé à un coût médian de 6,2 milliards d’euros, avec une fourchette variant entre 4,4 et 9,4 milliards d’euros. Cette estimation prend en compte des facteurs tels que la longueur du tracé (environ 1 300 km), la profondeur de la Méditerranée (jusqu’à 2 800 mètres), ainsi que les hausses annuelles des prix des matériaux et des technologies entre 2023 et 2025.

Le projet, porté par le gestionnaire de réseau RTE, représente un défi technologique inédit en raison de ses dimensions exceptionnelles. Il ambitionne de transporter l’excédent d’énergie renouvelable du Maroc vers l’Europe, contribuant ainsi aux objectifs de décarbonation de l’Union européenne. Cependant, le rapport de RTE souligne que l’équilibre économique du projet repose sur des hypothèses incertaines, notamment en ce qui concerne la rentabilité et le financement.

En comparaison, le projet Xlinks, visant à relier le Maroc au Royaume-Uni via un câble sous-marin de 3 800 km, est estimé à environ 29,9 milliards de dollars (environ 24 milliards de livres sterling). Ce projet, soutenu par des investisseurs tels que TotalEnergies, Octopus Energy et Abu Dhabi National Energy Company (TAQA), prévoit la construction d’une centrale de 10,5 GW au Maroc pour fournir 8 % des besoins en électricité du Royaume-Uni.

Ainsi, bien que les deux projets soient ambitieux et visent à renforcer les interconnexions énergétiques entre le Maroc et l’Europe, le coût estimé de la liaison Maroc-France est significativement inférieur à celui du projet Xlinks.

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