Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi, une révision à la baisse des règles encadrant la consommation de carburant et les émissions polluantes des véhicules circulant aux États-Unis. Il justifie cette décision par la volonté de rendre l’achat de voitures plus accessible et de réduire les contraintes imposées au secteur automobile.
Lors d’une déclaration depuis le Bureau ovale, il a affirmé que son administration mettrait fin aux standards « CAFE », en vigueur depuis plusieurs décennies, estimant qu’ils entraînaient des coûts élevés pour les constructeurs et pesaient indirectement sur les consommateurs.
La Maison-Blanche a expliqué que cette révision ramènerait les normes du Corporate Average Fuel Economy à des niveaux jugés techniquement réalistes pour les modèles essence et diesel actuellement disponibles. Elle indique également que l’objectif est de maintenir la conformité de ces exigences avec les limites fixées par la loi fédérale.
L’exécutif américain avance, en outre, que le coût élevé de fabrication des véhicules électriques oblige aujourd’hui les constructeurs à les commercialiser à perte, les incitant à répercuter les coûts sur les véhicules thermiques.
Le dispositif CAFE vise à pousser les constructeurs à améliorer l’efficacité énergétique de leurs modèles, soit la distance parcourue avec une même quantité de carburant. Sous l’administration Biden, les objectifs avaient été relevés, avec une hausse exigée de 8 % d’efficacité pour les modèles produits en 2024 et 2025, puis de 10 % pour ceux de 2026. L’ambition portait sur un seuil dépassant 80 kilomètres avec 3,78 litres de carburant à l’horizon 2031.
En juin dernier, le département américain des Transports avait jugé ces objectifs inatteignables pour les véhicules thermiques, ce qui aurait accéléré de facto le basculement vers l’électrique.


