Le projet de dessalement de Casablanca franchit une étape décisive. Le groupe marocain de BTP SEPROB a été retenu pour bâtir l’usine, confirmant ainsi l’ancrage national dans ce chantier stratégique piloté par Al Baida Desalination Company (ADEC).

Annoncée en grande pompe en juin 2024 lors d’une cérémonie présidée par le prince héritier Moulay El Hassan à Lamharza Essahel, près d’El Jadida, cette infrastructure se veut l’une des plus ambitieuses du continent. Avec un budget prévisionnel dépassant 6 milliards de dirhams, dont 5,2 milliards déjà mobilisés par ADEC, le projet avance désormais vers sa phase concrète.

SEPROB sera en charge des fondations et des bâtiments industriels, un rôle similaire à celui qu’il avait assuré pour la station d’Agadir. ADEC, de son côté, conservera la maîtrise d’ouvrage, garantissant la supervision technique et financière du projet.

Implantée sur un terrain de 50 hectares, l’usine affichera une capacité de production annuelle de 300 millions de m³ : 250 millions destinés à l’eau potable et 50 millions réservés à l’irrigation agricole. À terme, près de 7,5 millions d’habitants des régions de Casablanca, Settat et Berrechid bénéficieront directement de cette ressource vitale, tout en soutenant l’agriculture locale, notamment dans le périmètre de Sidi Rahhal.

Mais l’innovation ne s’arrête pas à la quantité. La future station sera 100% verte, alimentée exclusivement par un parc éolien de 360 mégawatts implanté à Dakhla-Oued Eddahab. Cette option énergétique permettra de proposer un coût de production de l’eau dessalée à 4,48 dirhams le mètre cube, un tarif jugé compétitif face aux standards internationaux.

Les travaux menés par SEPROB devraient s’achever d’ici fin 2026. À cette échéance, Casablanca et sa région disposeront d’une source d’approvisionnement sécurisée, réduisant leur vulnérabilité face au stress hydrique qui menace le Royaume.

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