L’année 2024 a été marquée par une intensification notable des vagues de chaleur à travers le monde. Selon un rapport publié par Climate Central, l’humanité a connu en moyenne 41 jours de chaleur extrême supplémentaires. Certaines régions ont même enregistré plus de 150 jours de températures dangereuses, soulignant l’impact croissant du changement climatique, en particulier dans les pays du Sud.
Les régions les plus vulnérables en première ligne
Kristina Dahl, vice-présidente de la science climatique à Climate Central, explique que les nations les plus pauvres subissent de plein fouet cette intensification. « Des pays comme la Grenade ou Trinité-et-Tobago ont enregistré 150 jours ou plus de chaleur extrême attribuables directement au changement climatique », précise-t-elle.
Des données alarmantes
Pour établir ces conclusions, les scientifiques ont comparé les températures enregistrées en 2024 à celles attendues dans un monde sans réchauffement climatique. Le résultat est sans appel : la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes, comme les sécheresses, les cyclones tropicaux et les fortes précipitations, augmentent de manière significative.
« Ces événements détruisent des vies, des moyens de subsistance et affectent des millions de personnes », souligne Friederike Otto, climatologue à l’Imperial College de Londres. En 2024, pas moins de 29 phénomènes météorologiques extrêmes ont causé la mort de 3 700 personnes et déplacé des millions d’autres. Parmi eux, 26 sont directement liés au changement climatique.
Proximité inquiétante de la limite de 1,5 °C
Le rapport rappelle également que la planète approche dangereusement de la limite de 1,5 °C de réchauffement fixée par l’Accord de Paris. Ce seuil, qui devait éviter les impacts les plus catastrophiques du changement climatique, semble de plus en plus difficile à respecter.
Urgence d’agir
Face à ces chiffres, les experts appellent à renforcer la résilience face aux phénomènes climatiques extrêmes. « Une action précoce et efficace peut sauver des vies », insiste Friederike Otto. L’éducation, la prévention et l’adaptation aux risques climatiques deviennent des priorités absolues pour limiter les dégâts humains et économiques.
L’année 2024 résonne comme une mise en garde : l’inaction face au changement climatique ne fera qu’aggraver ces phénomènes, rendant encore plus nécessaire une réponse globale et urgente.