L’année 2024 a marqué une hausse record de la consommation énergétique mondiale, portée par l’essor des véhicules électriques et une demande accrue en climatisation.
Une augmentation sans précédent de la demande électrique
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la consommation d’énergie a augmenté de 2,2 % en 2024, contre une moyenne annuelle de 1,3 % lors de la décennie précédente. Cette progression s’explique principalement par l’électrification du transport et l’usage intensif des climatiseurs, amplifié par des températures record.
En un an, la demande électrique a bondi de 1 100 térawattheures (TWh), soit plus du double de la consommation annuelle de la France.
Des températures extrêmes qui font grimper la demande en climatisation
L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, dépassant 2023. Entre la Chine, l’Inde et les États-Unis, les vagues de chaleur ont provoqué une augmentation de 20 % des besoins en refroidissement par rapport à la période 2000-2020.
Cette explosion de la climatisation a contribué à 60 % de la hausse de la consommation électrique des bâtiments. Elle a aussi intensifié les émissions de CO₂, le recours accru au charbon venant alimenter le cercle vicieux du réchauffement climatique.
L’essor des véhicules électriques booste la demande énergétique
Autre facteur clé : la croissance des ventes de voitures électriques, qui ont progressé de 25 % en 2024 pour atteindre 17 millions d’unités vendues.
- La Chine domine le marché avec deux tiers des ventes mondiales.
- Aux États-Unis, l’arrivée de nouveaux modèles et les incitations fiscales ont dopé les achats.
- En Europe, une baisse de 6 % a été constatée, notamment à cause de la fin des subventions en Allemagne.
L’électrification des transports a ainsi fait grimper la demande énergétique du secteur de 8 % en 2024.
Une transition énergétique en marche
Si la consommation électrique explose, une bonne nouvelle se profile : 80 % de cette augmentation a été couverte par des énergies propres, notamment le nucléaire et les renouvelables.
Reste à savoir si cette tendance suffira à compenser l’empreinte carbone croissante des nouvelles habitudes de consommation. ■