Lors de son intervention à la Chambre des Conseillers, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a minimisé l’impact de la taxe carbone européenne sur l’industrie marocaine. Selon lui, seuls quelques secteurs, notamment l’électricité, le ciment et les engrais, sont directement concernés, et ceux-ci disposent de la résilience nécessaire pour s’adapter sans intervention de l’État.
Une stratégie de décarbonation déjà en marche
Le ministre a rappelé que le Maroc avait amorcé sa transition écologique bien avant l’instauration de la taxe carbone par l’Union européenne. Il a souligné que cette orientation s’inscrit dans une vision stratégique adoptée depuis plus de 25 ans, sous l’impulsion royale, et que l’accès à une électricité propre et abordable permet aux industriels marocains de se conformer aux normes de développement durable.
Des défis pour certains secteurs
Si l’industrie marocaine est globalement alignée sur les exigences environnementales, Ryad Mezzour a toutefois pointé du doigt deux domaines nécessitant des efforts supplémentaires :
- Le textile, qui doit intégrer davantage de fibres recyclées.
- La logistique, qui doit évoluer vers un transport de marchandises plus écologique, notamment en favorisant le rail et les véhicules électriques ou à hydrogène.
Un cap maintenu pour la compétitivité du Maroc
En conclusion, le ministre a assuré que le Maroc poursuivra ses efforts en matière de décarbonation, non pas en réaction à la taxe carbone européenne, mais dans une logique de compétitivité et de développement durable à long terme.