Les récents chocs économiques n’ont pas ébranlé la robustesse de l’économie marocaine. Les répercussions du Covid sur le PIB ont été vite absorbées, et l’inflation, qui avait culminé à 10 % en 2023, est désormais maîtrisée, tombant en dessous de 1 % cette année. En réponse, la Banque du Maroc a choisi d’assouplir sa politique monétaire en juin, encouragée par la stabilité des comptes extérieurs et la poursuite de l’assainissement des finances publiques.

Malgré ces indicateurs macroéconomiques encourageants, la situation de l’emploi s’est nettement dégradée. Le taux de chômage a bondi à plus de 13 %, comparé à moins de 10 % avant la pandémie. Le taux d’activité, lui, n’a jamais été aussi faible, se situant à 43,3 % pour l’ensemble de la population et à seulement 18,3 % pour les femmes, l’un des plus bas au monde.

Le changement climatique a sévèrement affecté le secteur agricole marocain, un pilier de l’emploi surtout pour les femmes. Les sécheresses répétées au cours des quatre dernières années ont entraîné d’importantes pertes d’emplois, que les secteurs des services et de la construction n’ont pas pu compenser. En moyenne, le Maroc perd plus de 90 000 emplois par an depuis 2020, et cette tendance risque de se maintenir en raison de la vulnérabilité continue du pays aux aléas climatiques.

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