Les plus gros consommateurs d’énergie par habitant
Le Qatar, avec ses 2,6 millions d’habitants, est le champion de la consommation d’énergie par habitant, atteignant 226 848 kWh. Ce chiffre impressionnant s’explique par les besoins élevés en climatisation et un secteur industriel énergivore. L’Islande suit avec une consommation de 167 422 kWh par habitant, favorisée par son abondante production d’énergie hydroélectrique et géothermique. Singapour, une ville-État densément peuplée et fortement industrialisée, consomme 160 277 kWh par habitant. Trinité-et-Tobago et le Koweït affichent également des consommations élevées, avec respectivement 106 747 kWh et 101 648 kWh, en grande partie à cause de leur industrie des hydrocarbures. La Norvège, grâce à ses vastes ressources hydroélectriques, consomme 101 032 kWh par habitant.
D’autres grands consommateurs incluent le Canada (99 916 kWh), Oman (92 605 kWh), les États-Unis (77 028 kWh) et la Corée du Sud (66 698 kWh), reflétant leurs économies avancées et leurs secteurs industriels puissants.
Augmentations notables de consommation depuis 1965
Certains pays ont vu leur consommation d’énergie par habitant exploser depuis 1965. Le Qatar est en tête avec une augmentation de 205 091 kWh, reflet de son développement économique rapide. Singapour a connu une hausse de 134 540 kWh, en raison de son industrialisation intense. L’Islande a également augmenté sa consommation de 127 993 kWh grâce à l’exploitation de ses énergies renouvelables. Oman (92 441 kWh) et Trinité-et-Tobago (70 531 kWh) ont vu leur consommation s’accroître en raison de leurs industries pétrolières et gazières. La Corée du Sud, Taiwan et la Norvège ont également connu des augmentations significatives.
En termes de pourcentage, Oman a enregistré la croissance relative la plus marquée avec une hausse de 56 370 %. La Corée du Sud a vu sa consommation augmenter de 2 501 %, reflétant sa transformation en une économie technologique avancée. La Thaïlande, le Vietnam et la Chine montrent des augmentations importantes de 1 852 %, 1 648 % et 1 468 % respectivement, illustrant leur croissance économique rapide.
Réductions de consommation depuis 1965
D’autres pays ont réduit leur consommation d’énergie par habitant, souvent grâce à des efforts accrus en matière d’efficacité énergétique. L’Allemagne a vu sa consommation diminuer de 998 kWh (-3 %), tandis que le Danemark a enregistré une baisse de 1 866 kWh (-5 %). La Tchéquie a réduit sa consommation de 7 975 kWh (-17 %). Le Royaume-Uni a observé une diminution significative de 14 210 kWh (-33 %). Le Koweït a également connu une baisse importante de 52 526 kWh (-34 %). Le Luxembourg a enregistré la plus forte réduction, avec une diminution de 69 417 kWh (-55 %), grâce à des améliorations en matière d’efficacité énergétique et à des changements structurels dans son économie.
Consommation en France
En 2023, les Français ont consommé en moyenne 37 164 kWh par habitant, soit une augmentation de 9 197 kWh depuis 1965 (+33 %). Cette hausse est attribuée à divers facteurs tels que l’industrialisation, la croissance économique et une augmentation du niveau de vie.
Comparaison mondiale
En 2019, la consommation moyenne d’énergie mondiale était de 79,1 gigajoules (GJ) par habitant. Les pays développés de l’OCDE consomment globalement deux fois plus d’énergie par habitant (165,6 GJ par habitant en 2019). L’Islande (697,4 GJ/habitant) et le Qatar (611,3 GJ/habitant) se distinguent par leur très forte consommation d’énergie, bien que l’Islande s’appuie largement sur la géothermie.
Les États-Unis (282 GJ/habitant), la Russie (224,1 GJ/habitant), l’Australie (212,5 GJ/habitant), la France (150,5 GJ/habitant), l’Allemagne (148,3 GJ/habitant) et la Chine (101,5 GJ/habitant) montrent des niveaux de consommation élevés, tandis que la moyenne de l’Afrique reste basse à 27,4 GJ/habitant en 2019.
Les deux plus gros consommateurs mondiaux, la Chine et les États-Unis, représentent respectivement 23,5 % et 15,3 % de la consommation mondiale d’énergie primaire. Cependant, rapportée à la population, leur consommation individuelle diffère considérablement.
