Bangkok, en proie à une pollution atmosphérique sans précédent, voit le gouvernement thaïlandais intervenir de manière drastique pour tenter de juguler la crise. Face à des niveaux de pollution record, les autorités ont annoncé un renforcement des contrôles pour faire respecter l’interdiction des brûlis agricoles, responsables d’une partie importante des particules fines qui assombrissent le ciel de la capitale.
Des particules PM 2,5 bien au-delà des limites de l’OMS
La situation est alarmante : Bangkok figure parmi les dix villes les plus polluées au monde, avec des concentrations de particules fines PM 2,5 atteignant six fois les limites recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon les mesures de IQAir. Ces particules, extrêmement fines, pénètrent facilement dans les poumons et aggravent les problèmes respiratoires, notamment pour les personnes vulnérables.
Une interdiction stricte des brûlis agricoles
Dans un communiqué officiel, le gouvernement a averti que des sanctions sévères seraient appliquées à toute province ou autorité locale qui permettrait le brûlage des chaumes ou qui négligerait la mise en œuvre de mesures de prévention. Cette directive intervient en pleine crise de pollution, avec plus de 50 arrondissements de Bangkok placés en alerte orange, le niveau de risque maximal pour la santé publique. Le gouvernement thaïlandais met ainsi la pression sur les autorités locales pour éviter d’aggraver la situation.
Alerte maximale et protection des citoyens
Afin de protéger la population, les autorités ont distribué plus de 1,1 million de masques de protection, en particulier aux zones les plus touchées. Cette réponse intervient après un pic de pollution la semaine dernière, ayant conduit à la fermeture de 350 écoles et à la gratuité des transports publics pendant plusieurs jours, pour encourager les citoyens à éviter les déplacements inutiles.
Un phénomène régional aggravé par des conditions météorologiques défavorables
La pollution due aux brûlis agricoles est un phénomène récurrent en Asie du Sud-Est, particulièrement pendant cette période de l’année. Cependant, les conditions météorologiques actuelles, avec un air froid et stagnant, aggravent considérablement la situation, car elles empêchent la dispersion des polluants issus des brûlis agricoles et du trafic routier.
Dans ce contexte, le gouvernement thaïlandais espère que ces nouvelles mesures, combinées à une vigilance accrue sur le terrain, permettront de réduire la pollution et d’améliorer la qualité de l’air dans les jours à venir.