Des Experts, des professionnels et des acteurs économiques ont débattu, jeudi dernier à Meknès, des défis et des opportunités relatifs à l’amélioration de la qualité et du rendement des cultures, en préservant l’environnement.
Réunis dans le cadre d’une conférence sur le thème « Bio-Solutions, alternatives biologiques aux pesticides en climat changeant » initiée par l’Association des Ingénieurs de l’École Nationale d’Agriculture de Meknès (AIENA) en partenariat avec l’École Nationale d’Agriculture (ENA), les participants se sont penchés notamment sur les bio-solutions innovantes et l’utilisation des agents biologiques
S’exprimant à cette occasion, le président de l’AIENA, Baghaz Ahmed, a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Plan d’Action 2024-2027 de l’association et vise à promouvoir l’utilisation des alternatives biologiques en offrant un cadre propice à la discussion et à la recherche de solutions adaptées aux enjeux liés aux changements climatiques.
M. Baghaz a souligné que « l’usage croissant de produits chimiques de synthèse n’est plus viable à long terme », plaidant pour « une révision des politiques d’accompagnement technique et financier au profit des agriculteurs désireux de passer à des pratiques plus respectueuses de l’environnement ».
Il a ajouté que l’AIENA envisage « l’encouragement de la valorisation des produits agricoles issus de l’agriculture biologique et l’émergence de filières alternatives porteuses ».
De son côté, Abdelkader Hilal, expert en protection sanitaire des cultures et ancien directeur de recherche à l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), a pour sa part, mis l’accent sur la nécessité de débattre des facteurs biologiques comme alternative permettant d’assurer une protection des cultures tout en diminuant l’impact de l’utilisation des produits chimiques.
« L’emploi de facteurs biologiques vise à offrir une protection durable et à éviter l’usage abusif des produits chimiques », a-t-il noté, rappelant les conséquences néfastes de l’utilisation des pesticides, tant pour la santé de l’agriculteur et du consommateur que pour la durabilité de l’agriculture.
Il a ajouté qu’il est « dans l’intérêt de l’agriculture marocaine de développer des moyens biologiques » pour une production saine et compétitive.
Dans une déclaration à la MAP, Abdelkader Abid, Secrétaire général de l’AIENA, a souligné que si l’agriculteur marocain est conscient des risques liés à une utilisation non maîtrisée des pesticides, et que des efforts ont été consentis pour rationaliser leur usage, ajoutant que l’accent est mis désormais sur l’utilisation des alternatives biologiques pour réduire les quantités des pesticides conventionnels.
« L’objectif est de réduire leur usage, de trouver une synergie entre les différentes approches, avec pour finalité la préservation de l’environnement et la promotion d’un développement agricole durable », a-t-il précisé.
Les organisateurs de cette conférence ont souligné que la rencontre a été l’occasion de formuler des recommandations destinées aux utilisateurs, notamment les agriculteurs, afin qu’ils envisagent l’intégration d’alternatives biologiques.
Cet événement se veut, selon eux, une contribution de l’AIENA à la réflexion sur l’usage des pesticides et la protection de l’environnement.
MAP