L’Égypte a franchi une étape décisive dans sa transition énergétique en inaugurant, ce samedi, une centrale solaire d’un coût de 500 millions de dollars à Assouan, dans le sud du pays. Cette initiative vise à diversifier les sources d’énergie et à réduire les pénuries électriques.
Baptisée Abydos, cette centrale solaire photovoltaïque a été développée par la société AMEA Power, basée à Dubaï. Avec une capacité de 500 mégawatts, elle a été construite en un temps record de 18 mois. Ce parc devrait produire 1.500 gigawattheures d’énergie propre par an, de quoi alimenter environ 300.000 foyers et réduire les émissions de CO2 de 782.300 tonnes par an, selon AMEA Power.
Lors de l’inauguration, le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouly, a souligné l’importance stratégique de ce projet dans la réduction de la dépendance du pays aux énergies fossiles. Il a également mis en avant son rôle dans l’atténuation des coupures d’électricité estivales, devenues fréquentes en raison de la hausse de la demande énergétique durant les périodes de forte chaleur.
Ce projet, financé par des institutions internationales telles que la Société financière internationale (IFC), la Banque néerlandaise FMO, et l’Agence japonaise de coopération internationale, s’ajoute aux infrastructures existantes comme le parc solaire de Benban (1.650 mégawatts), déjà en opération à Assouan.
En parallèle, un autre accord a été signé avec AMEA Power pour le développement d’un parc éolien de 500 mégawatts, estimé à 600 millions de dollars, dans la région de Ras Shukeir, au bord de la mer Rouge.
Ces initiatives s’inscrivent dans l’objectif du gouvernement égyptien d’atteindre 42 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, contre 11,5 % l’an dernier.