La plateforme «Green H2A», développée par l’IRESEN, l’UM6P et le groupe OCP, dédiée à la recherche et à l’innovation dans l’hydrogène vert, sera lancée d’ici fin 2024. Située à Jorf Lasfar, cette infrastructure technologique s’étend sur une superficie de 5 hectares et vise à tester des technologies d’électrolyse et à former des experts. Deux projets pilotes sont en cours : l’un pour produire quatre tonnes d’ammoniac vert par jour, en collaboration avec Proton Ventures, et l’autre pour le méthanol vert destiné aux secteurs maritime et aéronautique.
Samir Rachidi, directeur général de l’IRESEN, a confirmé l’avancement du projet en déclarant que cette initiative permettra de tester et de comparer les technologies d’électrolyse PEM et Alcaline, et d’analyser l’impact de la variabilité du réseau électrique sur la production d’hydrogène. De plus, la plateforme servira de centre de formation pour développer des compétences humaines capables de gérer ces technologies.
Parmi les projets en cours, le premier vise la production de quatre tonnes d’ammoniac vert par jour, utilisant une capacité d’électrolyse d’environ 4 MW, répartie entre 2 MW PEM et 2 MW Alcaline. Ce projet est en collaboration avec l’entreprise néerlandaise Proton Ventures. Le second projet pilote concerne la production de méthanol vert pour les carburants verts destinés à la mobilité maritime et aéronautique. Des projets de stockage et de transport de l’hydrogène vert sont également en cours de développement.
La plateforme ambitionne de collaborer avec des partenaires internationaux, attirant les meilleurs talents et chercheurs dans le domaine de l’hydrogène vert. Plusieurs entités internationales, notamment des partenaires français, espagnols, néerlandais, belges, japonais, coréens, allemands et américains, ont exprimé leur intérêt à rejoindre cette initiative.
Cette plateforme devrait permettre au Maroc de construire une filière dédiée à l’hydrogène vert et ses dérivés, et de mieux accompagner la mise en œuvre de l’«Offre Maroc», lancée le 11 mars dernier par le gouvernement, destinée aux investisseurs étrangers souhaitant s’impliquer dans le secteur. D’après Samir Rachidi, l’IRESEN souhaite aussi se positionner sur l’«Offre Maroc» en établissant des partenariats de recherche avec des entreprises désireuses de développer des projets d’hydrogène vert au Royaume. Depuis 2017, l’IRESEN a été un pionnier dans l’élaboration d’une feuille de route pour la mise en place d’une filière d’hydrogène vert au Maroc. Ils ont mené plusieurs études de terrain pour analyser l’impact socio-économique de ces projets ainsi que les opportunités pour le pays. En tant qu’initiateurs, ils souhaitent continuer à soutenir le Maroc dans la réalisation de projets d’hydrogène vert.