La Commission Nationale de l’Eau (CNE) s’est réunie ce vendredi sous la présidence de Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, pour examiner une étude stratégique sur le coût réel de l’eau au Maroc. Cette rencontre, qui a rassemblé plusieurs départements ministériels et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), visait à identifier des solutions pour une gestion plus efficace et durable des ressources hydriques du pays.
L’étude a analysé les coûts liés à la mobilisation, la production, le transport et la distribution de l’eau, tout en évaluant les leviers d’optimisation du système de recouvrement. Parmi ses principales conclusions :
- Le système actuel ne couvre pas l’ensemble des coûts de mobilisation des ressources en eau.
- De fortes disparités régionales existent, avec des écarts de coûts et des insuffisances dans le recouvrement.
- La sécheresse a un impact direct sur le coût de l’eau destinée à l’irrigation.
- Le dessalement apparaît comme une alternative compétitive au Maroc, selon un benchmark international.
Face à ces constats, le ministre a appelé à approfondir les pistes d’amélioration du système de financement et de gestion de l’eau, en intégrant des mécanismes de péréquation régionale et sectorielle. Il a également insisté sur la nécessité de renforcer la régulation du secteur en s’inspirant des meilleures pratiques internationales.
Enfin, Nizar Baraka a rappelé les efforts en cours pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable, notamment à travers les projets de transfert interbassins et le développement du dessalement, en intégrant les énergies renouvelables pour optimiser les coûts et réduire l’empreinte carbone.