Les fibres synthétiques, longtemps dénoncées pour leur impact néfaste sur l’environnement et la santé humaine, continuent d’être massivement utilisées par les grandes marques de vêtements. Une étude récente menée par l’ONG Changing Markets Foundation et relayée par *La Libre* alerte sur la dépendance croissante de l’industrie de la mode aux matières comme le polyester, l’élasthane, le nylon et l’acrylique.
Certaines des plus grandes enseignes de fast-fashion, telles que Zara, Shein et Mango, figurent parmi les marques les plus pointées du doigt. En 2023, Zara a utilisé 212 886 tonnes de fibres synthétiques, tandis que Shein détient la proportion la plus élevée de fibres synthétiques dans son catalogue, avec un taux alarmant de 82 %.
Ces matières sont non seulement dérivées du pétrole, ce qui aggrave leur empreinte carbone, mais elles libèrent aussi des microplastiques qui polluent l’environnement et exposent les consommateurs à des risques pour leur santé. Selon *La Libre*, inhaler ces microplastiques peut entraîner des maladies graves telles que le cancer, 24des maladies cardiaques ou encore de l’asthme.
Malgré la sensibilisation croissante aux dangers de ces fibres, les géants du textile continuent de les privilégier pour des raisons économiques. Des marques comme Hugo Boss ou Reformation, en revanche, utilisent des volumes bien moindres de ces matériaux, positionnant ainsi leurs pratiques comme plus responsables.
L’étude met ainsi en lumière un paradoxe de la mode actuelle : acheter des vêtements à bas prix peut sembler une bonne affaire, mais cela cache des coûts environnementaux et sanitaires considérables.