Autorisée en 2021 par le Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, la centrale solaire de Jerada n’a toujours pas vu le jour. Ce projet, pourtant crucial pour la région, semble reporté indéfiniment sans explication officielle.
La centrale solaire de Jerada, avec une capacité prévue de 10 MWc, est portée par la société Maroc Photovoltaïque, une filiale de MASEN, le géant des énergies renouvelables. Ce projet fait partie du programme Noor PV II, qui vise à installer plus de 800 MW de capacité solaire à travers plusieurs provinces marocaines, incluant Laâyoune, Boujdour, Taroudant, Kelaa Sraghna, Khouribga, El Hajeb, Guercif, Sidi Bennour et Jerada.
Malgré l’autorisation obtenue il y a trois ans, aucun progrès n’a été signalé pour cette centrale solaire dans une ville qui souffre économiquement. Il y a six ans, Jerada avait connu un mouvement de protestation, après lequel le gouvernement s’était engagé à lancer plusieurs projets structurants pour revitaliser l’économie locale. Cependant, l’investissement de près de 100 millions de dirhams pour la centrale solaire reste à concrétiser.
Le potentiel solaire de la région de l’Oriental demeure largement inexploité. À ce jour, seule la centrale thermo-solaire de Ain Beni Mathar, d’une capacité de 20 MWc, a été mise en service en 2010. La centrale solaire de Jerada, une fois réalisée, pourrait apporter une impulsion économique significative à cette région, en créant des emplois et en réduisant le taux de chômage parmi les plus élevés du pays.
L’absence d’avancement sur ce projet interroge et préoccupe les habitants et les observateurs, qui espèrent des actions concrètes pour exploiter le potentiel solaire de la région et dynamiser l’économie locale.
Avec Challenge.ma