Face à la montée en puissance de l’intelligence artificielle et aux préoccupations croissantes sur son empreinte énergétique, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a annoncé la création d’un observatoire mondial dédié à l’étude de l’impact de l’IA sur la consommation d’électricité. Ce projet, qui sera lancé en avril, vise à analyser les besoins énergétiques des centres de données à travers le monde et à partager les meilleures pratiques en open source.
L’essor de l’IA générative, à l’image de ChatGPT, a intensifié la pression sur les infrastructures numériques. Chaque requête envoyée à ce type de modèle consomme 2,9 wattheures, soit dix fois plus qu’une recherche sur Google, selon l’AIE. Déjà en 2023, les centres de données représentaient 1,4% de la consommation électrique mondiale. Ce chiffre pourrait presque tripler d’ici 2030, atteignant 1 000 TWh, l’équivalent de la consommation annuelle de la France et de l’Allemagne réunies.
L’AIE prévoit une hausse de plus de 75% de la demande électrique des centres de données d’ici 2026, portée par l’IA et les cryptomonnaies. Pour mieux anticiper cette évolution, elle collaborera avec les entreprises du secteur afin d’obtenir des données précises et fiables, rassurant ainsi les citoyens face aux chiffres alarmants diffusés dans la presse.
Par ailleurs, une coalition pour une intelligence artificielle durable est en cours de formation sous l’égide de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Son objectif : garantir un développement responsable de l’IA, bénéfique pour la planète et accessible aux pays en développement.