Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle, les datacenters d’entreprise voient leur consommation énergétique s’envoler. Alors que la densité moyenne par rack tournait autour de 150 kW il y a encore quelques années, elle peut désormais atteindre 1 mégawatt dans les configurations les plus intensives, alimentées par une prolifération de GPU et des CPU de plus en plus énergivores.
Cette évolution, bien au-delà des standards traditionnels, impose une refonte en profondeur des architectures. Face à ces contraintes, certaines entreprises expérimentent des modules d’alimentation externes (side-cars), capables d’alimenter plusieurs racks tout en optimisant la distribution énergétique et la proximité des composants pour réduire la latence.
Mais ces solutions restent pionnières, et les défis techniques s’accumulent. La montée en puissance énergétique exige désormais des compétences électriques avancées, bien au-delà des certifications IT classiques. La pénurie de techniciens qualifiés devient un frein structurel majeur. Pour faire face, les experts appellent à une simplification des infrastructures physiques, une automatisation accrue, et une refonte des formations techniques.
Le datacenter de demain devra ainsi être aussi intelligent que puissant, conciliant performance, sécurité et durabilité.
Source: lemondeinformatique.fr