Les résultats de l’implémentation de l’Index de performance de la démocratie participative pour une transition verte résiliente et inclusive (PDI 4 GRI) dans plusieurs collectivités territoriales de la région Casablanca-Settat ont été dévoilés jeudi à Casablanca. L’étude met en avant les efforts réalisés par les villes concernées tout en soulignant la nécessité de poursuivre ces initiatives pour relever les défis environnementaux persistants.
Développé par l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) sur la période 2023-2024, cet index vise à évaluer la participation citoyenne dans l’intégration des impératifs climatiques, énergétiques et environnementaux dans la planification urbaine et la gouvernance locale. Il permet également d’analyser la conformité des pratiques actuelles aux normes nationales et internationales en matière de transition verte et inclusive, tout en fournissant une appréciation participative des impacts locaux.
Hassan Agouzoul, expert associé au projet, a souligné l’importance pour les collectivités locales d’adopter des approches favorisant l’efficience énergétique, la valorisation des déchets, ainsi que la promotion d’une mobilité durable et d’initiatives respectueuses de l’environnement. Il a insisté sur le fait que ces démarches ne nécessitent pas forcément des ressources financières importantes, mais plutôt une synergie entre décideurs et citoyens.
L’étude recommande également de tirer parti de l’intelligence collective et territoriale pour améliorer la gestion urbaine, notamment dans les domaines de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Un autre constat majeur est le manque de plateformes numériques fournissant des informations dynamiques et actualisées pour les habitants et les acteurs socio-économiques de la région.
De son côté, Abderrahim El Ksiri, coordinateur du projet et membre de l’AMCDD, a précisé que l’index a été déployé en 2023 dans dix communes de la région Casablanca-Settat, en tenant compte de la diversité des territoires et des enjeux environnementaux locaux. L’évaluation s’est basée sur cinq axes clés : l’eau, le transport et la mobilité, les espaces verts, la gestion des déchets et la démocratie participative.
L’initiative est portée par un réseau de plus de 800 associations et a bénéficié du soutien de plusieurs partenaires institutionnels, notamment le ministère délégué chargé des Relations avec le Parlement, la Direction Générale des Collectivités Territoriales, l’Agence Belge de Développement (Enabel) et l’Union européenne.
Les recommandations issues de cette étude appellent à l’amélioration des indices de durabilité urbaine, ainsi qu’à la promotion de la digitalisation et de l’intelligence artificielle dans les secteurs clés tels que le transport, la gestion des déchets et la culture, afin d’assurer une meilleure qualité de vie aux citoyens.