En visite officielle au Maroc, le premier vice-président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Greg Guyett, a mis l’accent sur la dimension verte du partenariat entre le Royaume et l’institution financière, qualifiant la coopération bilatérale de « solide, profonde et appelée à se renforcer ».

Dans une interview accordée à la MAP, M. Guyett a indiqué que 2025 devrait être une année record, avec près de 1 milliard de dollars de nouveaux contrats signés au Maroc. Ces investissements concernent en priorité le secteur privé, les PME et les projets liés à la transition énergétique et environnementale.

Une vision claire sur les énergies renouvelables

Selon le responsable de la BERD, le Maroc s’est doté d’une stratégie ambitieuse en matière d’énergies renouvelables, faisant du pays une référence régionale. « Le Royaume a une vision très claire sur le développement des énergies propres et la transformation de son système énergétique », a-t-il souligné.

La BERD accompagne cette dynamique à travers des financements dédiés à :

  • la production d’énergie renouvelable,
  • le renforcement et la modernisation des réseaux,
  • et les projets d’interconnexion électrique avec d’autres pays.

L’objectif est de construire des systèmes énergétiques plus propres, plus résilients et moins coûteux, en ligne avec les engagements climatiques du Maroc.

L’eau, priorité stratégique du partenariat

Au-delà de l’énergie, la résilience hydrique figure parmi les axes majeurs de coopération. Greg Guyett a rappelé la signature récente d’un financement de 150 millions d’euros (environ 1,6 milliard de dirhams) pour le projet « Conservation des eaux de la plaine de Saïss – SAISS III ».

Ce projet s’inscrit dans un plan plus large visant à garantir une gestion durable de l’eau, dans un contexte marqué par le stress hydrique et le changement climatique. « L’eau est notre principale priorité au Maroc pour les années à venir », a insisté le vice-président de la BERD.

Une économie résiliente et attractive

Greg Guyett a salué la stabilité macroéconomique du Royaume, qu’il attribue aux réformes engagées sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il a notamment cité la récente obtention du statut “investment grade”, la croissance économique soutenue et une inflation maîtrisée.

Cette stabilité renforce l’attractivité du Maroc pour les investisseurs internationaux, aux côtés d’autres facteurs comme :

  • des coûts de production compétitifs,
  • la proximité de l’Europe et des pays du Golfe,
  • et le développement des Zones d’Accélération Industrielle.

PME, jeunesse et inclusion au cœur de l’action

La BERD concentre également son action sur le financement des PME, en partenariat avec les banques marocaines, afin de faciliter l’accès au crédit et aux chaînes de valeur. Des programmes spécifiques ciblent les jeunes et les femmes, notamment à travers les initiatives Women in Business et Youth in Business.

Coupe du Monde 2030 : un enjeu durable

Concernant la co-organisation de la Coupe du Monde 2030, la BERD se dit prête à accompagner le Maroc sur des projets liés aux transports durables, à la réutilisation des infrastructures et au développement d’un tourisme responsable.

Pour Greg Guyett, l’enjeu est clair : faire de cet événement mondial un levier de croissance durable, au-delà de l’échéance sportive.

En mettant l’accent sur l’énergie propre, la gestion de l’eau et le développement durable, la BERD confirme que le partenariat avec le Maroc dépasse le simple financement pour s’inscrire dans une transition verte structurante, aux impacts directs sur l’économie et la vie quotidienne des citoyens.

Avec MAP

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