Le parc éolien de Khalladi franchit un nouveau cap et confirme son rôle de pionnier dans la transition énergétique marocaine. Un rapport du Fonds d’investissement pour le climat (CIF) salue la performance du site, dont la production annuelle atteint désormais 397 GWh, au-delà du niveau prévu lors de la conception. Les réductions d’émissions suivent la même tendance : plus de 180 000 tonnes de CO₂ évitées, un résultat supérieur aux attentes initiales.
Ce projet figure parmi les premières concrétisations de la loi 13-09, qui autorise la production privée d’électricité renouvelable et sa vente directe à des clients industriels. Khalladi illustre parfaitement cette ouverture : avant même son entrée en service en 2018, des contrats à long terme avaient été conclus avec Holcim Maroc, Asment et Cimat, assurant l’essentiel des revenus. Le reste de l’électricité est écoulé via des contrats plus courts, générant des marges plus intéressantes.
Situé au nord du Royaume, le parc repose sur quarante turbines de 3 MW chacune, pour une capacité installée totale de 120 MW. Son raccordement au poste de Tétouan par une ligne de 225 kV renforce sa stabilité et son intégration dans le réseau électrique. L’investissement global atteint 183 millions de dollars.
Le rapport du CIF met aussi en lumière la portée financière du projet. Khalladi a inauguré un mécanisme inédit de financement en dirhams pour une infrastructure d’énergie renouvelable au Maroc, grâce à une couverture monétaire conjointe de la BERD et de plusieurs banques locales. En supprimant le risque de change, ce modèle crée un précédent solide pour les futurs investissements dans la transition énergétique nationale.
Khalladi confirme ainsi sa double vocation : produire une énergie propre en surpassant ses objectifs et servir de référence pour les projets renouvelables financés en monnaie locale.
Avec Barlamane


