L’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) et la Banque mondiale, à travers les initiatives ESMAP-SRMI et PPIAF, ont lancé à Rabat la première cohorte francophone du programme de formation intitulé « Appels d’offres concurrentiels pour les projets d’énergies renouvelables ».
Ce programme inédit réunit 70 hauts fonctionnaires issus de 17 pays africains, venus se former aux mécanismes de conception, de gestion et d’évaluation des marchés énergétiques compétitifs et transparents.
L’événement, organisé avec le concours de la Banque africaine de développement (Desert to Power), de la GIZ GET.Transform, de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), illustre le rôle croissant du Maroc comme moteur de la coopération énergétique régionale.
Ce programme vise à doter les institutions publiques africaines d’outils techniques et juridiques leur permettant de sécuriser les investissements et d’instaurer un cadre réglementaire favorable aux projets d’énergie renouvelable.
Structuré autour d’une approche pragmatique et collaborative, il comprend des modules d’apprentissage interactifs, des études de cas contextualisées et des visites de terrain sur des sites emblématiques du modèle marocain, tels que le complexe solaire Noor Ouarzazate et le parc éolien Nassim Koundia Al Baida.
En intégrant les retours d’expérience du Maroc, l’initiative ambitionne de créer un langage commun entre décideurs africains autour des meilleures pratiques en matière d’appels d’offres énergétiques, tout en favorisant la gouvernance durable et la transparence institutionnelle.
Il témoigne de la confiance internationale dans le modèle énergétique du Royaume, reconnu pour avoir bâti en une décennie l’un des portefeuilles renouvelables les plus performants du continent, avec près de 40 % de sa capacité installée issue des énergies propres.
Masen, qui pilote les grands projets solaires et éoliens nationaux, se positionne désormais comme un catalyseur de formation et de transfert de compétences.
« Cette initiative incarne le partenariat pragmatique que Masen cherche à promouvoir, en répondant à des besoins concrets dans la structuration des projets et la modernisation des cadres réglementaires africains », souligne un communiqué conjoint.
Le programme bénéficie du soutien d’acteurs clés du paysage énergétique marocain : le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
Leur implication illustre la complémentarité entre initiatives nationales et régionales, autour d’un objectif commun : accélérer la transition énergétique africaine par le développement des compétences, le partage d’expertise et la création d’un réseau francophone de professionnels des énergies renouvelables.


