Un observatoire national de la mobilité durable est en cours de conception pour mieux planifier les transports au Maroc. Objectif : harmoniser les politiques locales, réduire les émissions liées au transport et accompagner les collectivités dans la transition vers des villes plus vertes.
La mobilité urbaine se trouve au cœur de la transformation écologique des territoires marocains. Face à la congestion croissante, à la pollution atmosphérique et à la dépendance persistante aux carburants fossiles, le gouvernement prépare la mise en place d’un dispositif national de suivi de la mobilité durable. Ce programme, élaboré en partenariat avec la coopération allemande (GIZ), vise à doter le pays d’un système d’observation, d’analyse et d’évaluation des flux de déplacement.
L’initiative, encore en phase de conception, s’appuie sur des villes pilotes comme Rabat, Casablanca et Marrakech, où sont testés des outils de collecte de données en temps réel sur les modes de transport, les émissions de CO₂ et la qualité de l’air. Ces données permettront d’orienter les politiques publiques vers des solutions intégrées : développement des transports en commun propres, planification urbaine autour de la mobilité douce et amélioration de la connectivité entre centres urbains et périphéries.
Au-delà des chiffres, le projet illustre une prise de conscience : la mobilité ne se limite plus à une question d’infrastructure, mais devient un levier de durabilité sociale et économique. Pour la première fois, des indicateurs nationaux permettront de suivre les progrès réalisés, de mesurer l’impact des investissements publics et d’identifier les zones où la transition reste lente.
Cette approche s’inscrit dans la stratégie nationale de développement durable et dans les engagements climatiques du Maroc à l’horizon 2030, qui prévoient une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5 %.


