Alors que le Royaume vise initialement 2030 pour atteindre 52 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique, les récentes déclarations gouvernementales confirment que cet objectif pourrait être atteint dès 2026. Un signe fort de la maturité de la transition énergétique marocaine, mais aussi des défis techniques et financiers à relever.
Le Maroc s’impose aujourd’hui comme un pionnier continental en matière de transition énergétique. Grâce à une planification volontariste et à des investissements soutenus, le pays est en passe d’atteindre dès 2026 un seuil de 52 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique, soit quatre ans avant la date initialement prévue. Ce résultat s’appuie sur une politique de diversification entamée il y a plus de quinze ans, avec l’émergence de complexes intégrés comme Noor Ouarzazate, Midelt ou Tarfaya, et un cadre réglementaire favorisant les partenariats public-privé.
Cette ambition traduit la vision royale d’un Maroc énergétiquement souverain, résilient et tourné vers l’innovation. La dynamique est soutenue par la montée en puissance du solaire et de l’éolien, qui représentent déjà près de 40 % de la capacité installée. Le pays mise aussi sur la flexibilité de son réseau électrique et la création d’infrastructures de stockage, indispensables pour stabiliser la production intermittente des énergies vertes.
Mais les défis demeurent nombreux. Le raccordement des sites éloignés, le renforcement des interconnexions régionales et la gestion de la pointe de demande exigent des investissements colossaux. La réforme du marché de l’électricité, en cours, doit aussi favoriser une plus grande participation du secteur privé. À terme, cette accélération permettra non seulement de réduire la dépendance aux importations de combustibles fossiles, mais aussi de positionner le Maroc comme exportateur net d’énergie propre vers l’Europe et l’Afrique de l’Ouest.


