Le président du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon, a salué, mercredi à Fès, la politique marocaine en matière de gestion et de sécurisation des ressources en eau, la qualifiant d’ »exemple pour le monde ».
‘’L’expérience marocaine est un exemple pour le monde, le Royaume, qui fait face aux évolutions du climat et de la croissance démographique, ayant su mettre en œuvre des solutions appropriées pour sécuriser la ressource en eau’’, a souligné M. Fauchon, qui s’exprimait lors de la 7è Conférence panafricaine sur le génie rural, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.
Le président du Conseil mondial de l’eau a mis l’accent, à cet effet, sur les projets colossaux mis en place et les nouvelles technologies introduites, dont le dessalement, le recyclage des eaux usées et le transfert d’eau pour garantir à la population marocaine l’accès à cette ressource, mais aussi pour ouvrir la voie aux pays africains dans le domaine.
‘’La conférence de Fès est l’occasion pour les pays d’Afrique de s’inspirer de l’expérience marocaine remarquable, qui permet au Royaume d’être l’une grandes nations dans le monde’’, a-t-il dit.
M. Fauchon a souligné, notamment, l’importance du Centre mondial des eaux non conventionnelles et des énergies renouvelables, qui sera créé au Maroc, ajoutant que ce centre ‘’illustrera le savoir-faire du Royaume dans les domaines des eaux non-conventionnelles et des énergies renouvelables’’.
Dans son intervention à l’ouverture de cette conférence, l’expert a cité, en particulier, la station de dessalement de Dakhla, aux côtés de celle de Rabat en cours de réalisation, comme « un exemple unique dans le monde », d’autant plus qu’elles fonctionnent entièrement avec des énergies renouvelables, ce qui permet de réduire considérablement le prix du m3.
Après avoir énuméré les multiples défis auxquels fait face le monde sur le plan agricole et climatique, il a mis en avant le rôle ‘’déterminant’’ des élus et des gouvernants dans la défense de la cause des agriculteurs et du monde rural qui assurent la sécurité alimentaire et de l’eau.
Il a souligné la nécessité d’exiger des décideurs de s’opposer à la disparition des espaces agricoles et des ressources en eau, à l’image du Maroc, en faisant voter les lois et les budgets nécessaires.
Après avoir relevé l’importance de la jeunesse rurale, appelée à assurer la souveraineté et sécurité alimentaire de demain, M. Fauchon a noté qu’une irrigation plus intelligente conduit à une production diversifiée, d’où la nécessité de renforcer la capacité d’innover.
Cette rencontre est initiée par l’Association nationale des améliorations foncières, de l’irrigation, du drainage et de l’environnement (ANAFIDE), en partenariat avec l’Association africaine du génie agricole et l’Association américaine des ingénieurs agricoles et biologiques, avec le soutien de plusieurs partenaires nationaux et internationaux, dont le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, la Commission internationale de l’irrigation et du drainage, et l’Institut international de gestion de l’eau.
L’organisation de cette conférence intervient dans la continuité du succès d’événements internationaux précédents organisés par ANAFIDE, notamment la 5e Conférence régionale africaine de la Commission internationale de l’irrigation et du drainage (Marrakech en 2021), et la 10e Conférence internationale sur la micro-irrigation (Dakhla en 2023).
La cérémonie d’ouverture de cette conférence s’est déroulée en présence notamment du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, du Secrétaire d’État chargé de l’emploi, Hicham Sabiry, des représentants d’organisations internationales actives dans le domaine et de plusieurs diplomates africains.
MAP


