Le coup d’envoi de la première édition du Forum ClimAfrica 2025 a été donné, mardi à Skhirat, sous le thème « Du risque à la résilience: la météorologie et l’innovation au service des systèmes d’alerte précoce en Afrique ».
Portant les valeurs d’action et d’innovation, cette manifestation de deux jours initiée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, en partenariat avec plusieurs acteurs régionaux et internationaux, intervient en amont de la COP30, avec pour ambition de faire de cette rencontre un tournant continental en matière de lutte contre le changement climatique et de déploiement de systèmes d’alerte précoce adaptés aux réalités africaines.
Elle vise notamment à encourager la réflexion autour de solutions scientifiquement fondées, d’innovations évolutives et de partenariats stratégiques pour répondre aux impacts croissants du dérèglement climatique en Afrique.
Le Forum constitue également une plateforme de mobilisation politique et institutionnelle, en phase avec le Plan d’action régional pour l’Afrique de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
A cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’Équipement et de l’Eau, Abdelfattah Sahibi, a souligné que l’Afrique vit un moment critique marqué par la multiplication des sécheresses, des inondations et des vagues de chaleur qui fragilisent les économies, la sécurité alimentaire et les ressources hydriques.
Face à ces défis, M. Sahibi a insisté sur la nécessité d’une réponse collective, ambitieuse et innovante, alignée sur l’Agenda 2030 des Nations Unies, l’Agenda 2063 de l’Union africaine et l’initiative Early Warnings for All visant à protéger l’ensemble des populations d’ici 2027.
Dans cet esprit, il a soutenu que ClimAfrica n’est pas une simple conférence, mais un mécanisme d’action à même de transformer la science et l’innovation en solutions concrètes, notamment grâce à la jeunesse africaine et à son potentiel créatif.
Pour sa part, le directeur des services de prévisions du temps de l’OMM, Johan Stander, a affirmé que la science ne laisse plus aucun doute sur l’urgence climatique, rappelant les records de températures et les catastrophes naturelles qui frappent le continent.
Il a, à cet égard, mis en exergue l’importance de la responsabilité collective de développer des systèmes d’alerte centrés sur les populations, tout en tenant compte de leurs impacts environnementaux et sociétaux.
Le Forum, a poursuivi M. Stander, doit permettre de mettre en application des « solutions africaines pour des problèmes africains », tout en veillant à ce que chaque pays du continent puisse disposer d’un système d’alerte précoce inclusif et efficace.
Les autres participants à ce conclave ont mis en avant que le changement climatique transcende les frontières et appelle à une réponse mondiale concertée, saluant la tenue de ce Forum inédit qui marque un pas décisif vers une Afrique plus résiliente et solidaire.
La première journée du Forum est notamment marquée par la tenue de deux grands panels de haut niveau portant sur « La mise en place de services climatiques axés sur l’impact en Afrique » et « Le renforcement de la résilience sectorielle grâce aux données et services climatiques ».
MAP